La pauvreté guette un Belge sur cinq
Plus d'un Belge sur huit (13,5%) vit par ailleurs dans un ménage à très faible intensité de travail, un chiffre nettement supérieur à la moyenne européenne (9,3%).
En Wallonie, le risque de pauvreté concerne plus d'un citoyen sur quatre (26,6%), et plus d'une personne sur cinq (21,2%) vit sous le seuil de 1.115 par mois pour un isolé ou 2.341 pour un ménage de deux adultes et deux enfants, selon l'Institut wallon de la statistique (Iweps).
Près de la moitié des familles monoparentales (46,7%) n'atteignent pas ce seuil.
Près de 8% des Wallons sont victimes de privations matérielles sévères et 18,5% vivent dans un ménage à très faible intensité de travail, relève encore l'Iweps.
Bruxelles particulièrement touché
A Bruxelles, le revenu inférieur au seuil concerne un tiers de la population, selon l'Observatoire de la pauvreté. Pas moins de 20% des habitants de la capitale perçoivent une allocation d'aide sociale ou un revenu de remplacement.
Près d'un quart des Bruxellois de moins de 18 ans grandissent dans un ménage sans revenu du travail.
Près de 6% de la population bruxelloise d'âge actif, soit 43.000 personnes, perçoit un revenu d'intégration sociale, et ce pourcentage est plus de deux fois plus élevé parmi les jeunes adultes. Si le nombre de personnes avec une allocation de chômage a diminué ces dernières années, celui des revenus d'intégration sociale a augmenté.
Côté logement, 43.170 personnes sont sur liste d'attente pour une habitation sociale.
La pauvreté a aussi un impact sur l'éducation: un quart des élèves du secondaire présentent un retard scolaire et un septième des 18-24 ans a quitté prématurément l'école sans diplôme.