Le français doit être la langue du refus des reculs démocratiques

par
Belga
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Le XVIIe Sommet de la Francophonie s'est ouvert jeudi matin à Erevan (Arménie) avec l'enchaînement de discours prononcés par plusieurs chefs d'Etat ou de gouvernement membres de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Le président français Emmanuel Macron a notamment détaillé sa vision de la Francophonie, qui doit selon lui être un lieu de (re)conquête et de refus du recul sur les libertés fondamentales. Ce Sommet s'inscrit dans un contexte particulier, a d'emblée avancé M. Macron. "Notre ordre international se voit bousculé par les mensonges et falsifications de la vérité, par les discours de haine, par le recul et les mises en cause des libertés fondamentales sur tous les continents", s'est-il exclamé.

Pour le président français, le risque serait d'accepter cet état de fait. La Francophonie doit au contraire devenir "le lieu du ressaisissement. Cette langue (le français, ndlr), installée sur tous les continents doit être celle du refus de ce qu'il se passe, d'une conquête ou reconquête", a-t-il clamé, applaudi par les membres de l'OIF.

"Personne n'a de leçons à donner (...), la France n'a pas la vérité première", a-t-il poursuivi, de nouveau applaudi. "Mais nous avons tous une ambition à porter", la reconquête des valeurs doit se faire ensemble, a-t-il plaidé.

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian avait auparavant ouvert ce 17e sommet, en soulignant la fierté de l'Arménie "d'appartenir à cet espace de coopération, de dialogue et d'échange" qu'est la Francophonie.

Le vivre ensemble a été choisi pour thème de l'événement, "dans un contexte de montée des populismes et des extrémismes", a-t-il souligné. "Nous devons y opposer la force des valeurs et des principes du vivre ensemble et nous mobiliser pour les mettre en œuvre."

Le Premier ministre de ce pays de trois millions d'habitants, comptant 200.000 locuteurs de français selon l'OIF, a pointé les luttes contre le terrorisme et contre le changement climatique ainsi que les questions migratoires comme les autres enjeux essentiels de la Francophonie. "Des défis pour lesquels les réponses doivent être envisagées d'un point de vue multilatéral", a-t-il souligné.

Source: Belga