Une détenue transgenre redevient homme après avoir passé dix ans dans un prison pour femmes

Les cas de détenus transgenres sont parfois de véritables casse-têtes pour les autorités carcérales.
par
ThomasW
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En Grande-Bretagne, une détenue transgenre a passé près de dix ans dans une prison pour femmes. Mais elle est tombée amoureuse d'une codétenue avec qui elle s'est mariée. Cette rencontre l'a décidée d'à nouveau changer de sexe et de redevenir homme. Pour effectuer cette transition, elle a pris des hormones. Résultat : le détenu transgenre a dû changer de prison et il doit désormais purger le restant de sa peine dans une prison pour hommes.

"Les prisons pour femmes devraient être réservées aux femmes"

Ce cas a provoqué la colère de certaines prisonnières. « Il devait être le plus heureux des prisonniers entouré de femmes alors qu'il devait être dans une horrible prison réservée aux hommes », a expliqué une détenue à Metro UK. « Les prisons pour femmes devraient être réservées aux femmes », a déclaré une ancienne détenue de la prison de Foston Hall.

Depuis 1999, plus de 100 détenus en Grande-Bretagne ont changé de sexe durant leur peine. Certains cas posent parfois de nombreuses questions. Aujourd'hui âgé de 52 ans, Karen White est né homme. En 2001, il a purgé une peine de prison pour des faits de pédophilie. Seize ans plus tard, en septembre 2017, il a été condamné pour viol. Karen White a alors affirmé aux autorités qu'il était transgenre, qu'il se sentait « femme » et qu'il voulait purger sa peine dans une prison pour femmes.

Il ment sur sa sexualité pour être enfermé avec des femmes

La législation britannique est claire : un individu doit être incarcéré selon son état-civil. Les personnes transgenres peuvent néanmoins demander que leur situation soit examinée par un comité. Pour le cas de Karen White, un comité a accepté qu'elle purge sa peine dans une prison pour femmes à Wakefield, dans le nord de l'Angleterre. Mais rapidement, les choses ont dégénéré. Plusieurs détenues se sont plaintes d'agressions sexuelles et ont affirmé que Karen White leur avait fait des avances.

Karen White / Facebook

Karen White aurait-elle menti sur sa sexualité afin de purger sa peine dans une prison pour femmes ? C'est fort possible. D'autant qu'une enquête a montré qu'aucun comité ne s'était réuni pour examiner en profondeur sa requête comme cela aurait dû être le cas. « Cette affaire montre que le travail des autorités carcérales n'est pas suffisant puisqu'il permet à un violeur, avec un sexe masculin, à entrer dans une prison pour femmes et à les agresser", a réagi Nicola Williams, porte-parole de l'association féministe Fair Play for women.

Le prisonnier a reconnu avoir effectué des attachements sexuels sur plusieurs codétenues. Il a été transféré dans une prison pour hommes.