Sept citadins wallons sur dix respirent un air malsain

A la veille des élections locales, Greenpeace publie mardi les résultats de son opération «Mon air, ma rue». Pendant près d'un mois, du 14 août au 17 septembre, une septantaine de familles habitant au coeur des six plus grandes villes wallonnes ont mesuré le taux de dioxyde d'azote (NO2) à leur fenêtre. A peine 30,9% des participants respirent «un air de bonne qualité ou de qualité acceptable», ressort-il des données récoltées. Pour plus de 8% des ménages, les seuils officiels sont dépassés.
par
Clement
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D'après les résultats de la campagne de mesures, 60,3% des habitants des coeurs urbains respirent un air qualifié par Greenpeace de médiocre ou de mauvaise qualité et 8,8% baignent dans un air dont les seuils dépassent la limite légale.  Les 74 dispositifs chargés de récolter la pollution atmosphérique, et plus particulièrement le NO2, ont tous été placés à la fenêtre d'habitations situées à Tournai, Mons, Charleroi, La Louvière, Namur et Liège, dans le centre-ville ou à proximité d'axes fréquentés. Des lieux où aucune station de mesure officielle n'a été installée.

Les dépassements de la limite légale ont été enregistrés à Liège, ville où les concentrations moyennes de NO2 sont les plus élevées, ainsi qu'à Namur et Charleroi. La concentration annuelle moyenne mesurée dans les six villes s'élève à 26,30 microgrammes par mètre cube d'air (µg/m3). À ce jour, la valeur limite annuelle fixée par l'Union européenne pour le NO2 est celle recommandée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), soit 40 µg/m3. Mais l'OMS envisage de durcir cette norme. Pour son enquête, Greenpeace a considéré que la qualité de l'air devenait inacceptable à partir de 20 µg/m3.

Parallèlement à sa campagne «Mon air, ma rue», l'ONG a cité en justice les gouvernements wallon et flamand pour obtenir des mesures officielles plus représentatives de la qualité de l'air. Au tribunal correctionnel de Namur, les dernières plaidoiries sont d'ailleurs prévues ce mardi.