Greenpeace appelle à lutter contre les déchets en plastique

On les retrouve partout. Au restaurant, dans les supermarchés, chez soi. Les plastiques jetables ont envahi notre quotidien et polluent les terres et les océans. C'est en partant de ce constat que Greenpeace a créé un petit guide intitulé « A million act of blue » pour que chacun diminue sa consommation de plastique.
par
Clement
Temps de lecture 4 min.

« Nous avons tous déjà vu des images qui fendent le cœur d'animaux couverts de déchets et de plastiques. Et il est facile de se sentir frustré et dépassé quand on est entouré de produits en plastique à usage unique sans avoir d'alternative. » C'est avec ces quelques mots que Greenpeace ouvre son guide pour un futur sans plastique. A l'intérieur, on retrouve plusieurs conseils pour agir localement contre la surconsommation de plastique.

Créer des supermarchés sans plastique

Les « Plastic attacks » sont de plus en plus nombreuses dans notre pays. Durant le mois de septembre à Liège, un caddie a été placé à l'extérieur d'un supermarché. Les clients étaient invités à déposer tous les déchets liés au suremballage dans un caddie à la sortie du magasin. Résultat, le caddie était rempli en une heure. « Les grandes chaines de supermarchés doivent réduire leur consommation de plastique », explique Greenpeace. L'ONG demande notamment que l'utilisation de plastique à usage unique soit banni (bouteilles en plastiques, sachets en plastique) pour des paquets réutilisables. Greenpeace souhaite aussi que les supermarchés et les producteurs prennent la responsabilité sociétale et environnementale pour l'ensemble de la vie de produits en plastique. Pour se faire, les citoyens sont invités à envoyer un mail ou une lettre à leur supermarché pour les confronter au problème. Si le supermarché reste sourd à cette demande, l'ONG conseille de lancer une pétition ou de faire des « actions antiplastique » dans le magasin concerné.

Sensibiliser les cafés et les restaurants

« Toutes les entreprises doivent, et peuvent, réduire leur empreinte plastique », lance Greenpeace. La démarche ici est assez similaire à celle conseillée pour les magasins. Le citoyen est invité à contacter le propriétaire de l'établissement pour tout support en plastique qui pourrait devenir réutilisable (pot de sauce, pailles, couverts en plastique). Si Greenpeace admet que tous les établissements ne seront pas réceptifs à cette idée, l'ONG estime que partager les informations avec des propriétaires peut avoir un impact. Tout le monde est aussi invité à proposer des solutions de remplacement pour les objets en plastique.

Organiser un nettoyage communautaire

De nombreuses organisations un peu partout dans le monde organisent des nettoyages communautaires. Il s'agit d'une manière concrète de sensibiliser la population sur la pollution et l'impact des déchets en plastique. Les participants sont souvent surpris du nombre de déchets récoltés sur un petit territoire, ou sur un court laps de temps. « Ces événements familiaux sont souvent accessibles à tous les âges, ce qui crée une atmosphère fun et motivante. »

Deux hashtags pour rassembler

A travers ce manuel, Greenpeace veut lancer un mouvement mondial contre le plastique jetable. L'ONG veut rassembler un maximum de petits mouvements locaux à une échelle internationale. Pour se faire, les dirigeants du groupe comptent bien utiliser les réseaux sociaux. C'est dans cette optique que les hashtags #BreakFreeFromPlastic et #MillionActsOfBlue ont été créés. Les citoyens sont invités à partager mondialement leurs gestes réalisés localement. « Vous avez l'attention des gens. Utilisez-la le mieux possible afin de les inspirer dans leur propre combat pour un futur sans plastique », lance l'ONG.

Afin que le message touche un maximum de monde, Greenpeace propose à ses activistes de diviser leur action en trois parties. Il s'agit d'abord de se renseigner. On apprend par exemple que 8,3 billions de tonnes de plastique ont été produits depuis 1950, soit l'équivalent de 47 millions de baleines bleues. 12,7 million de tonnes de plastiques sont reversées dans l'océan tous les ans alors que 79% du plastique mondial finit à l'abandon dans la nature. « N'hésitez pas à vous lancer et à partager  dans un groupe local Greenpeace et ne le faites pas seul! C'est un excellent moyen de partager sur le sujet avec la famille, les amis et d'autres personnes que vous côtoyez quotidiennement. » La seconde était est donc de partager. « Il existe de nombreux moyens pour partager des informations à propos de la pollution plastique. Vous pouvez par exemple créer un débat à l'aide d'images et d'informations sur le sujet. »

Troisième et dernière étape : s'unir. Notamment grâce à la création de groupes ou à la diffusion de films. Afin de sensibiliser au problème, plusieurs vidéos sont disponibles un peu partout sur internet, dont de nombreuses sur la plateforme Youtube sur tous les formats : des débats TED, des reportages de Cash investigation et Thalassa ou encore une vidéo de l'ONU. Pour ceux qui ne sont pas effrayés par la langue de Shakespeare, Greenpeace propose les films The Smog of the Sea ou From the waste up – Life without plastic. L'ONG insiste pour que chacun partage un maximum son événements sur les réseaux sociaux, notamment grâce aux hashtags #BreakFreeFromPlastic et #MillionActsOfBlue. « On peut vous aider afin d'amplifier votre événement. Donnez-nous un délai de trois semaines par mail et nous essayerons de promouvoir votre action sur les pages Facebook et Twitter de Greenpeace », concluent les organisateurs.