La vie sans voiture : pas toujours simple, mais possible

Et si vous abandonniez la voiture, pour préférer les solutions collectives ? Cette nouvelle vie demande de l'organisation et une bonne connaissance des alternatives. Mais elle peut être l'occasion de faire de substantielles économies. Tour d'horizons des solutions pour se passer de voiture individuelle.
par
Camille
Temps de lecture 2 min.

La Stib

C'est la solution la plus connue pour se déplacer dans Bruxelles et sa périphérie. Le réseau continue de s'étendre, avec notamment le projet d'une nouvelle ligne de métro, reliant Albert à Bordet, à Evere. Les usagers se plaignent régulièrement des retards ou des véhicules bondés. Cela n'empêche pas la Stib de rester l'une des solutions de transport les plus pratiques de la capitale. En 2017, elle a enregistré un nombre record de 401 millions de voyages.

Le plus : Elle permet de se rendre n'importe où dans Bruxelles.

Le moins : Les transports de surface sont parfois ralentis par le trafic.

Belga / N. Maeterlinck

L'offre S (SNCB)

Elle est peu connue, et pourtant, ses habitués sont souvent des convaincus de l'utilisation du train en ville. Comptez 14 minutes pour relier Uccle Calvoet au centre-ville en train, contre 31 minutes en tram, ou encore 40 minute pour relier Bruxelles Luxembourg et Bordet en bus, contre 10 minute en train. Les trains ont également l'avantage d'offrir de nombreuses places assises.

Le plus : La rapidité.

Le moins : Certaines zones de Bruxelles sont peu desservies.

Belga / B. Doppagne

Le vélo

Bruxelles pourrait dépasser cette année le nombre de 30.000 cyclistes quotidiens. De nombreux développements d'infrastructures sont en cours, notamment avec l'aménagement d'une piste cyclable le long de la Petite ceinture. Les organisations de cyclistes répètent souvent le besoin de disposer de vraies pistes cyclables afin de pouvoir circuler en sécurité. En outre, le vélo en libre-service Villo ! est une solution pratique pour ceux qui ne veulent pas s'occuper de l'entretien.

Le plus : Une liberté totale d'aller et venir rapidement, tant en matières d'horaires que de lieux de destinations.

Le moins : Le relief pas toujours reposant de la région bruxelloise, et les risques liés au trafic automobile.

Belga / N. Maeterlinck

Le vélo électrique

L'assistance électrique a de quoi séduire tous ceux qui craignent que le transport à vélo soit dur et fatiguant. A moyen terme, les speedelecs, des vélos électriques qui peuvent atteindre la vitesse de 45 km/h, pourraient même devenir une solution efficace pour relier deux villes, à conditions de disposer de pistes cyclables.

Le plus : La rapidité et l'usage possible à toute heure.

Le moins : Son coût.

AFP

Scooty

Comme le vélo électrique, le scooter en libre-service Scooty permet de se déplacer rapidement d'un point à un autre dans la capitale, ainsi qu'à Anvers. Comptez 25 centimes par minute (contre 13 centimes pour un vélo électrique Billy).

Le plus : Pratique et confortable.

Le moins : Le risque d'être coincé dans le trafic.

La marche à pieds

On la néglige souvent, parce qu'elle serait parfois fatigante. Elle est pourtant l'utile complément de tout mode de transport collectif. Elle a aussi des avantages à être pratiquée plus régulièrement : une demi-heure de marche pour se rendre au bureau permet d'arriver relaxé. Avec de la musique ou un podcast dans les oreilles, ça peut être un agréable moment. Surtout, elle permet de savoir précisément quelle heure on arrivera à destination. Aucun risque en effet d'être pris dans les bouchons ou dans un arrêt pour une cause inconnue. Enfin, les médecins la recommandent unanimement en raison de ses conséquences en matière de santé.

Le plus : Fiable, accessible, et économique.

Le moins : Plus fatiguant.

Belga / N. Maeterlinck

Le taxi

Il faut compter au minimum une vingtaine d'euros pour traverser Bruxelles en taxi ou en Uber. Trop cher ? Tout est relatif. Le prix d'une course peut effectivement être décourageant. Mais comparée aux 7.000 € que l'on économise chaque année en n'ayant pas de voiture, le prix d'une course occasionnelle devient peu significatif. Le taxi est ainsi à utile complément pour celui qui ne dispose pas de véhicule individuel.

Le plus : Le confort.

Le moins : Le coût et le risque d'être pris dans les files.

Belga / T. Roge

Le carsharing

On a beau recommander de renoncer à la voiture individuelle, elle est parfois bien pratique. Pour aller faire une course en périphérie, pour partir en weekend, pour transporter une personne qui n'est pas autonome… Différentes solutions existent : Cambio, Drivy, ZipCar, Drivenow… Chacune a ses avantages et inconvénients. Chaque utilisateur doit chercher la solution qui lui convient le mieux.

Le plus : Tous les aspects pratiques de disposer d'une voiture, sans devoir supporter les coûts qui y sont liés.

Le moins : Le coût, même s'il est bien inférieur à celui de posséder une voiture.

 

Le coût de la voiture individuelle

Une voiture, ça coute cher, et pas qu'à l'achat. Selon le Carcost Index de Leaseplan (une société de leasing), il faut compter 580 € par mois pour une voiture essence, et 550 € pour un véhicule diesel. Soit, dans les deux cas, près de 7.000 € par an. Cette somme inclut l'achat du véhicule et sa dépréciation, les taxes, les frais d'entretien, l'assurance, ainsi que le carburant. L'usager peut réduire ses dépenses en limitant l'usage de son véhicule afin de réaliser des économies de carburant et d'entretien, et trouver une assurance bon marché. En revanche, il ne peut réduire les couts liés à la dépréciation du véhicule et aux taxes qui y sont liées, alors que ceux-ci pèsent pour 70%des coûts liés à la possession d'un véhicule.