Aux Pays-Bas, une réserve veut abattre 1.000 cerfs

La réserve naturelle d'Oostvaardersplassen près d'Amsterdam est au cœur d'un débat controversé. L'hiver dernier, 3.000 grands herbivores y sont morts de faim. Pour éviter de renouveler cet incident, le parc naturel propose d'abattre les animaux en surnombre.
par
stephanie.karagirwa
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Les cerfs rouges étant trop nombreux dans la réserve, il a été décidé de supprimer deux tiers de la population. Les médias néerlandais rapportent que le parc ne voit pas d'autres solutions. Transporter les animaux dans d'autres locations reviendrait trop cher. Une pétition contre l'abattage des cerfs fait le tour des réseaux sociaux.

Hier plus de 200 personnes ont signé la pétition "NON À L'ABATTAGE DE GRANDS HERBIVORES ??DANS L' #Oostvaardersplassen – PAYS BAS"

On doit avoir au moins 5000 avant mercredi prochain. 1000 cerfs risquent d'être abattus. Merci de partager en masse! ?? https://t.co/BpZ7tjx9Bh pic.twitter.com/DetnxShb8v

— Marit de Haan ? (@Nala85480) 21 septembre 2018

Une mauvaise gestion

La réserve d'Oostvaardersplassen abrite de nombreux herbivores comme des petits chevaux, des aurochs et des cerfs. Ce parc de 6.000 hectares gagnés sur la mer ne permet pas aux animaux de quitter la zone quand, à l'approche de l'hiver, la nourriture manque.

Le parc avait jusqu'à l'an dernier une politique de "sélection naturelle" visant à laisser mourir de faim les animaux les plus faibles. Face à l'indignation de la population, cette mesure a pris fin. Le conseil de la province du Flevoland où se situe la réserve a demandé que le nombre d'animaux soit limité, pour éviter la famine. Mais, le parc n'a semble-t-il pas respecté cette directive.

Le plan d'abattage de 1.000 cerfs doit commencer à la fin du mois. Dans un article du journal De Stentor, un député affirme qu'il n'y a pas d'autres moyens : "Nous sommes arrivés à la conclusion que l'abattage était la meilleure option, car le transport du cerf entraîne beaucoup de stress et les animaux sont difficiles à attraper." 

Une décision inadmissible pour les associations de défense des animaux.