La justice ordonne un examen psychiatrique de Marine Le Pen

La cheffe de l'extrême droite française Marine Le Pen s'insurge contre la décision d'un juge de lui imposer un examen psychiatrique pour avoir diffusé en décembre 2015 des photos d'exactions du groupe jihadiste Etat islamique sur Twitter.
par
Camille
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Marine Le Pen avait tweeté le 16 décembre 2015 des photos d'exactions du groupe EI, en réponse au journaliste Jean-Jacques Bourdin qu'elle accusait d'avoir «fait un parallèle» entre l'EI et le FN. Évoquant un «dérapage inacceptable» et des «propos immondes», Marine Le Pen avait posté sur son compte trois photos mentionnant l'animateur de BFMTV-RMC avec le texte «Daech c'est ça!».

Un juge vient de demander une expertise psychiatrique dans le cadre de la plainte qui a été déposée suite à ces tweet. «Je croyais avoir eu droit à tout: eh bien non ! Pour avoir dénoncé les horreurs de Daech par tweets, la 'justice' me soumet à une expertise psychiatrique ! Jusqu'où vont-ils aller ?!», a tweeté la finaliste de la présidentielle en 2017.

«C'est proprement hallucinant. Ce régime commence vraiment à faire peur», a écrit sur son compte Twitter la présidente du Rassemblement national (RN, ex FN), en publiant l'ordonnance de cet examen.

Cet examen vise, notamment, à vérifier «si elle est en mesure de comprendre les propos et de répondre aux questions» et si «l'infraction reprochée au sujet est en relation avec des éléments factuels ou biographiques de l'intéressée». Les photos montraient un soldat syrien écrasé vivant sous les chenilles d'un char, un pilote jordanien brûlé vif dans une cage et une photo du journaliste américain James Foley, le corps décapité et la tête posée sur le dos.