A l'occasion de la semaine de la mobilité, Drivy appelle à soutenir l'autopartage

Posséder une voiture coûte plusieurs milliers d'euros à l'année. «Alors qu'en louer une quand on en a besoin revient à 150 € par mois», compare Quentin Lestavel, responsable de Drivy, une plateforme d'autopartage. Il demande aux autorités de soutenir cette solution de mobilité, qui se révèle «économique pour les usagers», et utile pour décongestionner les villes.
par
Camille
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En quoi l'autopartage que propose Drivy peut-il être utile pour les grandes villes?

«Il y a actuellement en Europe près de 300 millions de véhicules. Ils sont utilisés environ 5% du temps. Le reste de l'année, ils sont au garage ou stationnés en rue, occupant de l'espace public. Cela crée des voitures ventouses, des véhicules qui restent stationnés à un endroit pendant des semaines ou des mois. Nos villes sont devenues de gigantesques parkings à ciel ouvert. Il y a là une véritable anomalie économique et environnementale. Face à cela, l'autopartage offre une solution à celui qui a parfois recours d'une voiture. Cela peut répondre à son besoin, sans qu'il doive entretenir et stationner un véhicule tout le reste du temps»

Pour régler ce problème, il faut convaincre tout un chacun de renoncer à un véhicule individuel…

«Posséder un véhicule coûte une fortune, 5.000 ou 6.000 € par an (voir plus, cela dépend du modèle et de l'assurance, ndlr). En louer un via Drivy deux week-ends par mois revient à 1.500 € par an. Avec une économie pareille, les propriétaires de voitures n'auront pas de mal à s'en passer! Il faut juste qu'on leur offre une alternative qui fonctionne. Et désormais, combiner les différentes solutions de mobilité, avec l'autopartage pour sortir des centres-villes et le vélo, la marche, ou les transports en commun dans les zones urbaines, est plus efficace qu'être propriétaire d'un véhicule. Et vu le contexte, la tendance va se poursuivre.»

 

Tous les voyants sont donc au vert pour l'autopartage?

«L'autopartage a tout pour réussir, mais les pouvoirs publics peuvent nous donner un coup de pouce. On sait qu'il y a en Belgique de nombreuses voitures de sociétés. Ça n'est pas vraiment favorable à l'autopartage… À l'inverse, si le gouvernement choisi de développer le budget mobilité, on peut voir pas mal de monde renoncer à la voiture individuelle et se tourner vers la voiture partagée.»

Quels sont les points à améliorer?

«Les loueurs professionnels qui mettent des véhicules à disposions via Drivy ont besoin de place de parking. Il est important d'en avoir un peu partout afin d'assurer le meilleur maillage possible du territoire. L'usager doit pouvoir trouver un véhicule à proximité pour que l'alternative au véhicule individuel soit valable. Et il ne faut pas craindre là une explosion de la demande de parking, puisqu'une voiture en autopartage remplace au moins dix voitures individuelles. Si on nous offre un cadre législatif favorable, on peut offrir des solutions pour désengorger les villes.»

Drivy, comment ça marche ?

Des particuliers et professionnels louent leurs véhicules via Drivy. L'usager potentiel se connecte via l'app', repère un véhicule géolocalisé, procède à la réservation. Ensuite, si le véhicule est équipé du boitier adapté, l'usager n'a qu'à se rendre près du véhicule, le déverrouiller avec son smartphone, faire quelques photos du véhicule, puis prendre la clef à l'intérieur. En quelques clics, la location est faite. Si le véhicule ne dispose pas du boitier, il faut se mettre d'accord avec le propriétaire pour se retrouver et procéder à l'échange de clef. Chaque véhicule dispose d'un forfait de 200 km pour la location.