Itinéraire d'un utilisateur multimodal bien rôdé

Antoine Servais a 33 ans, il habite à la Chasse à Etterbeek et travaille près de la Gare Centrale. En couple et sans voiture, lui et sa compagne maîtrisent tous les rouages des moyens de transports possibles dans la capitale: trains?/?trams?/bus/Villo?! et voitures partagées…
par
Marketing
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A?près avoir travaillé à Mons et venant du Hainaut où la voiture est pratiquement indispensable, nous affirme-t-il, Antoine Servais a vite fait le calcul?: «?j'ai remarqué très vite qu'à Bruxelles, la voiture est vraiment un luxe car cela coûte super cher alors que beaucoup d'autres alternatives existent. Bruxelles et réellement multimodal.»

Un gain de temps avant tout...

Pour le trajet domicile-travail, le jeune homme pédale sur un Villo?!, ce qui lui permet d'arriver en une quinzaine de minutes. Parfois en métro, alors en une vingtaine de minutes. «?On peut retourner le problème dans tous les sens, cela prend plus de temps en voiture car les embouteillages nous retardent, tout comme trouver la place de parking ou aller payer l'horodateur. »

...Mais aussi un gain d'argent

«?C'est largement plus économique parce que ta voiture même si tu roules pas avec pendant une semaine, tu payes en continu l'assurance, les taxes… », affirme le Bruxellois. Il détaille ses frais en tant qu'utilisateur multimodal?: «?un abonnement train, tram, bus, Metro, Villo?!, puis au compte-goutte l'utilisation des voitures partagées Cambio, Zipcar et Drive Now… Je dirais que je dépense, à la grosse louche, entre 2.000 et 3.000 € par an. Ce qui reste beaucoup moins cher qu'une voiture si on compte l'essence, l'assurance, les parkings, les entretiens et réparations, les éventuels PV… »

Question d'organisation

Dans Bruxelles, cela lui semble facile de se déplacer. Il choisit son mode de transport en fonction du moment de la journée et du but du déplacement. «?Je ne vais pas prendre la voiture partagée si je suis en pleine heure de pointe car on paye à l'heure ou à la minute mais dans tous les cas, si on fait du sur place, ce n'est pas intéressant. Par contre, hors heures de pointe, j'utilise Cambio qui offre un forfait à l'heure, pour aller faire mes courses ou bien pour sortir à l'extérieur, voir mon papa du côté de Charleroi par exemple?», nous dit-il. Il précise que sortir de Bruxelles demande encore un peu plus d'organisation?: «?Sortir de Bruxelles, c'est la seule déception. Ce n'est pas toujours évident en train, et en Cambio, cela peut vite chiffrer?: 20, 30, 40 €… Et si on part un week-end en France par exemple, on doit s'arranger avec le train ou les amis qui ont une voiture?», explique-t-il avant de conclure que tout cela n'est qu'une question d'organisation et d'habitude.

En bonus, un atout santé?!

Cela paraît logique, Antoine Servais voit dans cette multimodalité un vrai atout santé par rapport à la voiture. «?Un atout pour l'air que l'on respire de manière générale mais aussi parce que l'on est beaucoup plus actif que vissé au volant de sa voiture. Je suis même beaucoup plus tenté de marcher depuis que j'utilise tous ces moyens de transports. Parfois je marche une demi-heure si j'ai le temps car ce sont quelques euros qui restent dans ma poche… »

Et par mauvais temps??

S'il pleut ou s'il fait froid, pas de soucis particuliers pour Antoine Servais?: «?J'ai toujours un petit parapluie et un K-Way de survie dans mon sac. De nouveau, c'est juste une question d'organisation?», explique le jeune homme qui nous dit également qu'au niveau confort des voitures partagées, les utilisateurs sont ‘bien élevés' et les véhicules sont quasi toujours nickel?: «?j'ai eu une fois une vague odeur de cigarette, une fois une voiture pleine de sable mais franchement c'est tout à fait correct. D'ailleurs, s'il y a un souci, Cambio nous encourage à le signaler. »

Lucie Hage