Face aux agressions, les accompagnateurs en appellent aux voyageurs

Face aux agressions dont ils sont victimes, les accompagnateurs de trains en appellent à la solidarité des voyageurs via une action symbolique qui se déroulera mercredi, a annoncé le collectif "Stop agressions" des accompagnateurs de train, nouvellement créé à la suite d'incidents récents.
par
Pierre
Temps de lecture 2 min.

Le 1er septembre dernier, un individu qui patientait en gare de Quiévrain a dépouillé une accompagnatrice de train en brandissant une arme. Le 9 septembre, l'accompagnateur du train qui reliait Anvers à Hamont a été attaqué avec un objet pointu en gare de Lierre.

A la suite de ces agressions, un groupe Facebook privé réunissant des membres du personnel a vu le jour. Celui-ci a débouché sur la création du collectif, a expliqué Marianne Lerouge, responsable générale du secteur rail à la CSC-Transcom, qui soutient l'action.

Mercredi, ce collectif demandera donc le soutien des voyageurs. "Si vous êtes solidaires de notre action de sensibilisation et que, vous aussi, vous voulez dire stop à la violence, nous, les membres du personnel, vous demandons d'apposer sur les vitres du train que vous emprunterez un post-it avec #stopagressionsSNCB. Nous vous invitons également à photographier votre post-it et à le partager avec le hashtag #stopagressionsSNCB sur les réseaux sociaux", explique le collectif dans son communiqué.

Trois revendications

Ce dernier émet également trois revendications: plus de personnel en gare et dans les trains de manière générale, une densification de la présence d'agents Securail en fin de journée sur certains axes et la présence de deux accompagnateurs par train dit "à risque".

"La semaine dernière, nous avons interpellé la direction afin qu'elle prenne toute la mesure de cette problématique", a ajouté Marianne Lerouge.

L'action est également soutenue par les associations de voyageurs Navetteurs.be et TreinTramBus ainsi que les organisations Test-Achats et Inter-Environnement Wallonie. «Nous soutenons les revendications du collectif», a indiqué Gianni Tabbone, porte-parole de Navetteurs.be.

"La sécurité ne peut pas être bafouée. De plus, nous estimons que la justice doit aussi faire son travail. Trop souvent, les agresseurs sont pris en flagrant délit et sont trop rapidement relâchés. La sécurité des voyageurs est également en jeu."

En 2017, il y a eu 455 agressions ayant porté atteinte à l'intégrité physique du personnel de la SNCB. Les agressions étaient en hausse de 11% par rapport à 2016, selon des chiffres communiqués par le ministre de la Mobilité François Bellot à la Chambre.