"La politique ultra-répressive provoque une hausse de la violence au parc Maximilien"

La politique "ultra-répressive" menée par les autorités en matière d'asile et de migration entraîne une hausse de la tension et des actes de violence au parc Maximilien, a commenté lundi matin sur place Mehdi Kassou, porte-parole de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés.
par
Laura
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Selon les premières informations obtenues dans le parc par M. Kassou, l'homme qui a agressé un policier lundi matin à proximité de l'Office des Etrangers n'est pas un habitué des lieux. "Il n'est ni éthiopien, ni soudanais, ni érythréen, mais plutôt d'origine afghane ou égyptienne", précise le porte-parole. Il n'est pas en mesure de dire si c'est la même personne qui a agressé un ressortissant soudanais lors d'une distribution de nourriture en fin de semaine dernière.

Des "gens totalement étrangers au contexte local"

Ce que constate M. Kassou, c'est que la tension dans le parc et aux alentours est montée de plusieurs crans récemment. "Depuis une dizaine de jours, on voit arriver des personnes arrêtées sur les parkings le long des autoroutes et qui sont ramenées ici alors qu'elles ne connaissent absolument pas Bruxelles. Dimanche soir, les bénévoles de la Plateforme de soutien, épuisés par les incessantes demandes de ces gens qui sont totalement étrangers au contexte local, ont d'ailleurs quitté le parc vers 21h00."

Situation calme

Pour Mehdi Kassou, qui évalue à "au moins 80" le nombre de ces nouveaux venus, cette manière d'agir est "irresponsable". Il y voit potentiellement une volonté politique de créer davantage de tensions au parc Maximilien.

Les agents du laboratoire de la police fédérale sont descendus sur place vers 11h40 pour analyser la scène, qui est cachée par des bâches, a constaté l'agence Belga. La situation dans le parc et aux alentours est calme en milieu de journée. Les nombreux médias qui étaient présents dans la matinée pour recueillir des témoignages de riverains ont progressivement quitté les lieux.