Jérôme de Warzée fait sa rentrée: "On ose plus de choses qu'en France"

Jeudi dernier, les spectateurs de la RTBF ont pu assister à l'émission de rentrée du «Grand Cactus». Une émission toujours animée par Jérôme de Warzée, qui continue en parallèle la tournée de son spectacle «Réservé à un Public Fin».
par
Laura
Temps de lecture 3 min.

Presque trois ans après sa création, le Grand Cactus est reparti pour une nouvelle saison. Une nouvelle saison qui apporte son lot de nouveautés, comme l'explique Jérôme de Warzée. «On va essayer de bouger les codes de certaines séquences.» Les Poufs quitteront par exemple leur éternel canapé pour découvrir le monde extérieur. Le téléspectateur les retrouvera au photomaton ou encore à la salle de sport. Les humoristes devront aussi se réinventer suite au départ de James Deano, qui n'a pas été remplacé. Mais l'émission devrait continuer à attirer les spectateurs, tant le concept lancé depuis plusieurs années semble bien rodé.

"Retirer le meilleur de chacun"

«Cela a commencé avec le Cactus sur Vivacité. Là, j'ai appris ce qui plaît aux auditeurs, notamment ce qui est bien de chez nous. Le Grand Cactus n'est que la prolongation de cette chronique.» Jérôme de Warzée se réjouit aussi de la bonne ambiance qui règne au sein de l'émission. «Je pense que les gens voient à l'écran que l'on s'entend très bien. Durant l'émission, on s'amuse bien, on arrive à retirer le meilleur de chacun.» Le côté parfois insolent du programme est aussi apprécié. «Certaines séquences du Cactus sont disponibles sur Youtube et on reçoit parfois des commentaires de Français qui nous disent que l'on ose plus de choses qu'en France. Et je pense qu'on est en effet assez incisifs.»

Depuis un an et demi, il faut payer huit € pour assister à l'émission. «On avait 6.000 demandes pour 130 places et il y avait tout de même des trous dans le public à cause de personnes qui se désistaient le jour de l'émission. On s'est aussi rendu compte qu'après une saison et demie, on voyait toujours les mêmes têtes. Certains spectateurs avaient créé des dizaines d'adresses mail pour avoir plus de chances de participer à l'émission. Aujourd'hui, on demande donc une rétribution de huit €, et on en rembourse six pour le parking. Et depuis qu'on a changé le système, on n'a plus de trou dans le public.»

Encore en tournée

À côté de sa présence dans les médias, l'humoriste continue la tournée de son spectacle «Avec un Public Fin», en référence à Publifin, la pièce qu'il a écrite en 2016. «J'ai commencé la tournée en 2017. À l'époque, on m'avait dit qu'avec ce titre, on ne parlerait plus de mon spectacle un an et demi plus tard. Je vois pourtant que j'ai déjà fait 20 dates et que je pourrais encore continuer longtemps.» Pas question cependant de prendre la grosse tête. «Cela reste des représentations en Belgique francophone, on ne va pas se la péter!»

Enfiler toutes ces différentes casquettes demande pas mal d'organisation. «J'ai une excellente hygiène de vie, mais je suis surtout efficace très tard le soir et très tôt le matin. Et puis j'ai la flamme, l'écriture me motive toujours. J'ai d'ailleurs plusieurs autres projets pour le futur». Ce féru de télévision aimerait par exemple écrire sa propre série. «Je passe ma vie devant la télévision. Vu que je travaille de chez moi, je peux faire une pause de 40 minutes devant Netflix avant de me remettre au travail.»

Reste la question de sa notoriété. Lorsqu'on lui demande s'il regrette le calme de son ancienne vie d'instructeur auto-école, sa réponse est claire. «Vous êtes fous? Maintenant, c'est la sérénité totale. Il faut avoir les nerfs bien accrochés pour être moniteur d'auto-école. Je ne regrette pas du tout ce changement. Je pense que ce métier m'a aidé à mieux gérer mon stress et cela a forgé ma personnalité. Cette expérience m'a aidé pour la suite.»