No Bra : le mouvement pour les seins libres prend de l'ampleur

Popularisé par les stars américaines de Rihanna aux sœurs Kardashian en passant par Lady Gaga, le mouvement no bra, que l'on peut traduire en français par le mouvement seins libres, fait de plus en plus d'adeptes. Les influenceuses d'Instagram et de YouTube ont relayé ce mouvement.
par
stephanie.karagirwa
Temps de lecture 3 min.

Un phénomène récent ?

No bra est un terme relativement récent mais le fait de ne pas porter de soutien-gorge existe depuis longtemps. En Scandinavie, 95% des femmes ne porteraient pas de soutien-gorge pour des raisons de confort. En 2015, une étude de la marque Triumph révélait que plus de 70% des femmes interrogées ne portaient pas la bonne taille de soutien-gorge. Une mauvaise habitude qui peut avoir des répercussions graves sur la santé.

L'avis des médecins

Aucune étude scientifique ne permet à l'heure actuelle de prouver l'importance ou l'utilité du soutien-gorge du point de vue médical. Pour certains professionnels de santé, comme le professeur Jean-Denis Rouillon du CHU de Besançon, le soutien-gorge serait même plus néfaste que bénéfique à la poitrine. Il rapporte que les femmes qui ne porteraient pas de soutien-gorge auraient un sein plus ferme. Elles feraient travailler naturellement les ligaments de Cooper, des tissus naturels de la poitrine qui permettent son maintien.

Face à ces allégations, de nombreuses femmes sont revenues sur l'utilité du  sous vêtement phare de la lingerie féminine. Sur internet, elles racontent leurs expériences d'arrêt du soutien-gorge. Petite poitrine ou gros bonnet, sportive ou non, les témoignages mettent en avant une multitude de femmes et donc de poitrines variées.

Les aspects positifs

  • le confort
  • chez les plus jeunes une poitrine plus ferme et parfois même avec une taille de bonnet en plus
  • un avantage économique
  • un geste écologique
  • Les aspects négatifs

    Dans son reportage "Ma vie sans soutif", la journaliste Virginie Oks s'interroge sur le port du soutien-gorge. Elle va à la rencontre de celles qui n'en portent plus mais aussi de celles qui le défendent. Parmi ses fervents défenseurs on trouve : les marques de lingerie. Tout comme les témoignages des internautes, la journaliste note que l'inconvénient majeur au fait de ne plus porter de soutien-gorge tient aux regards. Regard des autres sur les seins qui pointent et regard que la femme porte elle même sur son propre corps.

  • le regard des autres, l'avis des autres
  • une certaine gêne
  • un manque d'esthétisme ou de mystère
  • Juste milieu

    La mode du no bra a en tout cas été comprise par les marques de lingerie qui proposent de plus en plus de brassières et soutiens-gorge sans armatures. Permettant de galber et de cacher le téton, les brassières et autres dessous sans armatures étant plébiscités par les influenceuses pour une transition en douceur appelé le slow bra.

    Dans le milieu professionnel

    Jugée non professionnelle, La journaliste de TF1, Anne-Claire Coudray avait largement été critiquée pour une apparition télévisée dans une robe en cuir qui laissait deviner ses seins. Preuve que la poitrine et  le monde professionnel  est un sujet délicat.

    Que l'on choisisse de porter ou non des soutiens-gorge, ou que l'on décide d'alterner, le professeur Jean-Denis Rouillon rappelle que les seins commencent à vieillir dès 18 ans. Avec l'age, la grossesse et le surpoids, les seins perdent de leur vigueur avec ou sans armatures.