Nouveau cycle de grèves chez Ryanair : 150 vols annulés

Ryanair, en proie à des turbulences sociales inédites depuis un an, fait face mercredi à une nouvelle grève forçant la compagnie à annuler plus du tiers de ses vols depuis et vers l'Allemagne, préambule d'un débrayage européen fin septembre.
par
Marie
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Le mouvement social de 24 heures, qui a débuté à 1h GMT (3h HB) à l'appel des syndicats allemands de pilotes, Cockpit, et de personnel navigant commercial, Verdi, a entraîné la suppression de 150 vols au départ et à destination de l'Allemagne.

Une trentaine d'employés se sont rassemblés dans la matinée à l'aéroport de Berlin Schönefeld, brandissant des pancartes «Ryanair doit changer» et «Pas de droits, pas de vols», a constaté un journaliste de l'AFP.

Ryanair, qui cette fois n'a pas fait appel à des pilotes étrangers en renfort, a proposé aux passagers de repousser gratuitement leurs réservations de mercredi à jeudi, vendredi, samedi ou dimanche.

Un avant goût

Le mouvement allemand est un avant goût du débrayage européen que doivent officialiser jeudi à Bruxelles des syndicats italiens, portugais, espagnols, néerlandais et belges.

Ces derniers ont déjà évoqué dans un communiqué commun la date du vendredi 28 septembre pour mener la «plus grande grève» de l'histoire de la compagnie irlandaise à bas coûts, confrontée depuis des mois à des débrayages récurrents de son personnel.

Au mois d'août, la compagnie a fait face à un vaste mouvement coordonné de son personnel dans cinq pays européens: 400 vols annulés en pleine période de vacances et plus de 55.000 passagers concernés.

Depuis, Ryanair a trouvé des accords en Irlande et en Italie, jugés toutefois insuffisants par les syndicats allemands qui lancent donc leur mouvement de protestation de leur côté.

Un "avertissement"

«Ceci est une première grève d'avertissement et la suite dépendra du déroulement des négociations», a averti Christine Behle, membre du conseil d'administration de Verdi.

Le transporteur irlandais a menacé en retour de représailles sur l'emploi en Allemagne si les débrayages ne cessaient pas.

Pour tenter de dissuader les grévistes, la deuxième compagnie européenne a également déclaré dans un communiqué envisager de réduire à court terme ses activités dans certains aéroports d'Allemagne et de devoir licencier.

«On ne menace personne, on veut même doubler notre taille en Allemagne (...) mais les grèves ont un impact économique», a dit le directeur marketing de Ryanair, Kenny Jacobs, lors d'une conférence de presse mardi.