Thérapie : Les mains dans la terre pour se reconnecter à soi

Caresser, malaxer, lisser l'argile avec ses mains, cela peut paraître anodin mais ce geste peut parfois réveiller en nous des émotions enfouies et aider à y voir plus clair dans notre vie. Pour profiter de cette connexion à soi dans les meilleures conditions, des ateliers sont organisés, comme ceux d'Anne-Marie Pessleux qui est coach et spécialisée en massage initiatique.
par
Camille
Temps de lecture 3 min.

Art thérapie

Les outils que la coach a appris sont des outils classiques de développement personnel qui travaillent surtout sur le mental. Anne-Marie Pessleux a ensuite voulu intégrer la sphère corporelle dans ses outils thérapeutiques. «Après avoir appris les massages, je me suis dit qu'il fallait aussi un espace où le corps, qui est le terrain d'expression des émotions, puisse s'exprimer concrètement». C'est ainsi qu'elle a décidé de proposer un outil d'art thérapie qui implique le touché: le travail de la terre. Elle propose des ateliers de sculpture intuitive et créative.

Les yeux bandés

Pendant deux heures, les participants, qui sont au maximum quatre, ont les yeux bandés. Une musique douce est diffusée et la coach les guide pour les faire évoluer dans leur travail. «Le but n'est pas d'être performant, ni de faire une belle œuvre. Nous ne sommes pas dans le jugement. Chacun laisse ses mains s'exprimer et cela donne des choses très différentes d'une personne à l'autre», explique Anne-Marie Pessleux. D'ailleurs, précise-t-elle, le but n'est pas de garder sa création, sauf si la personne insiste bien sûr. Le plus souvent, on rend à la terre ce qui vient de la terre, en ayant conscience que cette matière est un outil de développement personnel et donc un moyen et pas un but.

 

Une méditation en 3D

En deux heures, la détente est au rendez-vous, car le fait de se concentrer sur la seule activité de modeler la terre permet une sorte de méditation, nous explique la coach. Une méditation, oui! Mais avec un effet 3D! «Il y a un côté concret très intéressant qui naît de ce lâcher prise. Le but est de définir plus précisément ce qui nous convient le mieux. Seul notre inconscient le sait finalement.» Il parle alors avec le corps pour former une sculpture concrète qui va exprimer un besoin, un problème, ou une solution. «Parfois, le résultat est très complexe, parfois tout en rondeur et très doux, parfois cela ressemble à une personne ou à un objet et parfois c'est très abstrait mais en tout cas, l'important, c'est que cela parle à la personne.» L'atelier, qui dure trois heures en tout, est suivi d'une discussion entre la coach et les participants pour y voir plus clair sur le produit de cette méditation en 3D.

Lucie Hage