Stéphane Pauwels clame son innocence

La défense de l'animateur Stéphane Pauwels a fait valoir jeudi après-midi que l'inculpation dont il fait l'objet, relative à un home invasion commis en mars 2017, ne vise en aucun cas sa présence sur le lieu des faits, ni l'exercice de violence de sa part.
par
Marie
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Ses avocats, Me Sven Mary et Me Romain Delcoigne, précisent qu'il ne s'agit pas même d'une hypothèse d'enquête.

Sa défense rapporte que Stéphane Pauwels espère que l'instruction s'achèvera rapidement afin de lui permettre de démontrer, dans les meilleurs délais, son innocence, qui reste présumée à ce stade. Aucune autre information ne sera communiquée par l'intéressé ou par ses avocats afin de respecter la discrétion requise par l'instruction en cours.

L'ex-compagne également inculpée

Stéphane Pauwels a été inculpé mercredi du chef de co-auteur de vol à l'aide de violence, la nuit, en bande, avec armes et véhicules utilisés en lien avec un home invasion commis à Lasne en mars 2017. La victime, un ami du propriétaire, a été ligotée par trois hommes masqués, dont un était armé. Le propriétaire était l'ancien compagnon de l'amie de l'époque de Stéphane Pauwels, Noëlle C., qui utilise couramment son second prénom, à savoir Vanessa. Cette dernière, interpellée lundi, a également été inculpée ce jeudi du chef de co-auteur avec une autre personne.

Des SMS

Cette communication des avocats intervient en réaction aux diverses informations divulguées dans la presse. La Capitale a fait valoir jeudi matin que la séparation entre Vanessa et son ancien compagnon était difficile et violente, et que l'inculpation de Stéphane Pauwels était liée à des communications SMS. La Dernière Heure a précisé dans la journée que l'animateur, suspendu par RTL-TVi après son inculpation, aurait envoyé par SMS l'adresse de Lasne à un certain Jamel, à la demande de Vanessa qui était en train de conduire.

Le parquet fédéral a indiqué jeudi matin que N. C., l'ancienne compagne de Stéphane Pauwels, interpellée lundi lors de perquisitions avec un certain J. E., avait été libérée sans conditions mardi puis inculpée jeudi pour ce home invasion en tant que co-auteur. Le dénommé J. E. a également été inculplé du même chef.

Une instruction plus vaste

Ce home invasion s'inscrit dans une instruction plus vaste relative à une série d'une vingtaine de vols à main armée avec effraction perpétrés entre début 2015 et fin 2017 et à un trafic de stupéfiants. Les vols ont été commis en différents lieux en Belgique. Avant ces trois interpellations, 12 autres personnes ont été arrêtées dans ce dossier de criminalité organisée. À l'heure actuelle, cinq d'entre elles - F. H., S. H., M. H., V. R. et P. F. - sont encore en détention préventive. La presse rapporte que cette affaire concernait le boxeur Farid Hakimi, meneur présumé incarcéré depuis novembre 2017, et son jeune frère Said, sous surveillance électronique. Les médias ont par ailleurs rappelé qu'une vaste opération visant à retrouver des armes avait été menée début février 2018 par la police fédérale dans le bois de Colfontaine. Plusieurs inculpés, notamment les deux frères Hakimi, passeront devant la chambre du Conseil de Mons vendredi.