Venezuela: nouveaux billets, entre scepticisme et tensions migratoires

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Belga
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Avec cinq zéros en moins, les nouveaux billets vénézuéliens entrent en vigueur lundi, première étape d'un plan de relance du président Nicolas Maduro qui tente de faire face à une profonde crise économique qui pousse des millions de personnes à fuir le pays. Le chef d'Etat socialiste assure que les nouveaux billets, dont la plus grosse coupure sera de 500 bolivars (50 millions de bolivars actuels, soit environ 7 dollars au marché noir, la référence de facto), sera le point de départ d'un "grand changement".

Mais les analystes et économistes jugent pas viable, voire "surréaliste" le programme du gouvernement, qui prévoit aussi une hausse du salaire minimum de près de 3.500% (celui-ci étant multiplié par 34), l'assouplissement du rigide contrôle des changes ainsi qu'un nouveau système pour le prix de l'essence.

Dans ce pays autrefois très riche, qui détient les plus grandes réserves pétrolières de la planète, le panorama économique s'est considérablement assombri. La production d'or noir, qui apporte 96% des revenus de l'Etat, a été divisée par deux en dix ans, passant de 3,2 millions de barils par jour (mbj) en 2008 à 1,4 mbj en juillet.

Le déficit s'élève à 20% du PIB et la dette externe à 150 milliards de dollars, alors que les réserves ne sont que de 9 milliards.

Toujours dans cet objectif de trouver des liquidités, le président Maduro va aussi augmenter le prix de l'essence, qui était jusqu'ici la moins chère du monde, au "prix international, a-t-il prévenu Nicolas Maduro. Actuellement, avec un dollar échangé au marché noir, un Vénézuélien peut s'acheter près de sept millions de litre d'essence, à un bolivar l'unité, mais seulement 1,5 litre de Coca-Cola.

Source: Belga