Des employés exploités à Fukushima? Le Japon "regrette" le rapport de l'Onu

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Belga
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Le Japon a exprimé sa déception vendredi après que des observateurs de l'Onu chargés des droits de l'Homme ont critiqué le traitement d'employés chargés de nettoyer la centrale nucléaire endommagée de Fukushima. Des dizaines de milliers de travailleurs qui doivent nettoyer la centrale nucléaire sont exploités et exposés à des radiations toxiques, selon trois rapporteurs de l'Onu sur les déchets dangereux, l'esclavage moderne et la santé.

"Les employés engagés pour décontaminer Fukushima comprendraient des migrants, des demandeurs d'asile et des personnes sans abri", ont-ils écrit dans un communiqué conjoint publié jeudi à Genève (Suisse).

Pour le ministre des Affaires étrangères japonais, ce rapport, "basé sur des allégations ne provenant que d'une des parties", pourrait susciter inutilement des inquiétudes et de la confusion, rapporte l'agence de presse japonaise Kyodo.

"C'est regrettable car (...) cela pourrait exacerber les souffrances de la population dans les régions touchées par la catastrophe", a déploré le ministre.

"Nous avons traité correctement les cas problématiques par le passé et ne considérons pas que la situation actuelle nécessite une réponse urgente", a ajouté un officiel anonyme du ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales à Kyodo.

Les cœurs de trois des six réacteurs de la centrale Fukushima Daiichi étaient entrés en fusion après le tsunami de 2011, en raison de l'arrêt des systèmes de refroidissement. L'opérateur, Tokyo Electric Power, a indiqué que quatre décennies seraient nécessaires au déclassement de l'usine.

Le ministère de la Justice avait annoncé en juillet que quatre entreprises de construction avaient engagé des stagiaires étrangers pour la décontamination du complexe.

Ces travailleurs non-Japonais avaient été envoyés dans le cadre d'un programme controversé, conçu en 1993 pour transmettre des compétences aux pays en voie de développement. Il a toutefois été critiqué pour avoir donné aux entreprises une couverture à l'importation de main-d'œuvre bon marché.

Source: Belga