La médaille présidentielle volée en Bolivie, son gardien était dans une maison close

La médaille présidentielle bolivienne, bijou historique serti d'or et de joyaux datant de la fondation de la République en 1825, a été volée pendant que son gardien était dans une maison close, selon un rapport de la police divulgué mercredi.
par
Marie
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Le lieutenant Roberto Juan de Dios Ortiz Blanco devait apporter la médaille et l'écharpe présidentielles à la ville de Cochabamba (centre), où le président devait tenir un discours lors d'un défilé militaire le lendemain. Son vol du mardi soir étant retardé, l'officier a décidé de tuer le temps en visitant plusieurs maisons closes, selon un rapport de la police cité par la presse.

«Je suis entré dans plusieurs de ces endroits (maisons closes), différents endroits, puis je suis retourné là où j'avais garé mon véhicule. Quand je suis arrivé, mon sac, contenant les insignes nationaux, avait été volé», a déclaré M. Ortiz Blanco lorsqu'il a signalé le vol à la police.

Le président bolivien, Evo Morales, a porté la médaille et l'écharpe tricolore pour la dernière fois lors d'une cérémonie organisée le 6 août à Potosi (sud) pour le 193e anniversaire de l'indépendance du pays.

La médaille en or, sertie d'émeraudes, est normalement gardée dans une chambre forte de la Banque centrale mais est parfois mise à la disposition de la présidence pour des événements officiels.

Le gardien arrêté

Le ministère de la Défense a indiqué mercredi que «la médaille présidentielle a été volée dans des circonstances qui font toujours l'objet d'une enquête» et que «l'officier chargé de sa sécurité a été arrêté».

«Les services de renseignement et toutes les institutions de l'Etat ont été mis à la disposition de l'enquête pour retrouver les coupables du vol dans les plus brefs délais», poursuit le communiqué.

La médaille a été offerte par le Congrès au fondateur de la nouvelle république bolivarienne (actuelle Bolivie) en 1825, et a été utilisée comme médaille présidentielle par Antonio José de Sucre, proche de Simon Bolivar, dès 1826.

«C'est un coup dur pour la République, pour l'Etat», a réagi l'ex-président bolivien Carlos Mesa. Sa perte «est l'équivalent du vol de la couronne de la reine Elizabeth II d'Angleterre».