Faciliter l'emploi des réfugiés pour pallier une pénurie de main d'oeuvre

Les hôteliers et restaurateurs français réfléchissent à faciliter l'emploi des réfugiés pour pallier une pénurie aigüe de main d'oeuvre, et feront des propositions au gouvernement à l'automne.
par
Marie
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«Nous faisons face à une énorme pénurie dans notre branche: les entreprises ne trouvent personne, c'est pourquoi nous voulons favoriser l'intégration des réfugiés dans nos établissements», affirme dans un entretien Roland Héguy, président de la principale organisation du secteur hôtelier, l'Umih.

Le secteur est «en capacité de signer 100.000 embauches tout de suite: la moitié en CDI, l'autre moitié en contrats saisonniers», poursuit-il. Cette pénurie est particulièrement criante pour les emplois à pourvoir dans les cuisines et le service d'étage (femmes de chambre, gouvernantes...).

"Régulariser les travailleurs"

L'Umih réfléchit en parallèle à des propositions sur la formation et l'emploi, afin de revaloriser des métiers dont les conditions d'exercice (pénibilité, horaires décalés..) n'attirent pas les jeunes.

Prenant «acte, non sans une certaine surprise, de la déclaration d'intention» du patronat, le syndicat CGT souligne mercredi dans un communiqué qu'il réclamait «depuis des années sans succès» l'ouverture d'une discussion sur la régularisation des migrants pour lutter contre la pénurie de main d'oeuvre.

Mais «si la CGT partage l'idée qu'il faut régulariser tous les travailleurs sans papiers et faciliter les démarches administratives pour y parvenir, le problème de l'attractivité des métiers ne peut pour autant être écarté», ajoute-t-il en prônant aussi un «plan» pour lutter contre «le fléau» du travail dissimulé dans ce secteur.