Pour la N-VA, «le confédéralisme est la seule solution structurelle»

«Le MR semble penser que les responsables politiques wallons ne sont pas capables de prendre leurs propres défis à bras-le-corps», estiment vendredi le vice-président de la N-VA, Sander Loones, et le chef de groupe du parti au parlement flamand, Matthias Diependaele, en réaction à une lettre ouverte de plusieurs libéraux francophones en faveur d'une refédéralisation de certaines compétences.
par
Marie
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En plaidant de la sorte, «le MR en revient à dire qu'il a besoin des Flamands pour mettre de l'ordre en Wallonie», lancent MM. Loones et Diependaele.

Ces derniers appellent toutefois les libéraux à «avoir foi en la démocratie wallonne» et en eux-mêmes. «En tant que parti, le MR est parfaitement capable d'accroître sa légitimité démocratique en Wallonie et de mettre fin à la suprématie du PS et à la menace que constitue le PTB. La Wallonie porte en elle la capacité de construire son propre futur», jugent les nationalistes flamands.

"Gouverner de manière plus efficace"

D'après eux, si le MR ne fait par contre «pas preuve de confiance en lui-même et en la Wallonie», il doit alors «accepter d'assumer les conséquences de sa demande de refédéralisation des compétences». Pour la N-VA, cela signifierait «le retour immédiat à la règle simple de majorité au niveau fédéral et à la fin de tous mécanismes de blocage (constitutionnels) légaux qui entravent tout souhait de réforme fondamentale et toute politique efficace».

MM. Loones et Diependale rappellent encore que leur parti estime que «pour gouverner la Belgique de manière réellement plus efficace, il faudra mener un vrai débat institutionnel, et donc parler de confédéralisme».

«Car la N-VA n'acceptera jamais qu'une politique flamande de soins de santé, d'enseignement, de mobilité, d'immigration ou de sécurité soit à l'avenir définie par des socialistes ou des communistes wallons. Pour la N-VA, le confédéralisme est la seule solution structurelle», concluent-ils.

"Pas de discussions institutionnelles"

Après la publication vendredi matin de cette lettre ouverte par plusieurs libéraux, dont les ministres fédéraux François Bellot et Sophie Wilmès, le président du MR, Olivier Chastel a toutefois réagi en affirmant que «l'heure n'est pas aux discussions institutionnelles».

Les questions institutionnelles «n'ont pas été au centre des discussions au cours cette législature et ne le seront pas avant son terme», a insisté le chef de file des libéraux francophones.