L'île de Pâques menacée par la surfréquentation touristique

Pour visiter la célèbre île de Pâques et ses monumentales statues Moaï, il faudra désormais montrer patte blanche: le Chili vient de limiter l'accès à ce territoire menacé par la surfréquentation touristique.
par
Camille
Temps de lecture 2 min.

«Cette île est magique, tout le monde veut la visiter, mais c'est aussi une île délicate que nous devons protéger. La nouvelle loi a pour objectif d'y réguler le tourisme», a annoncé le président chilien, Sebastian Piñera. La croissance démographique de l'île -d'une superficie de 168 km²-, conjuguée à l'essor de l'activité touristique et immobilière, mettent en danger sa faune et sa flore. Chaque année, l'île de Pâques accueille 116.000 touristes attirés par les fameuses statues géantes de pierre appelées Moaïs.

La loi, entrée en vigueur mercredi, fait passer la durée du séjour de 90 à 30 jours maximum pour les touristes. Ceux qui souhaiteront se rendre sur ce territoire chilien devront en outre répondre à certains critères: remplir un formulaire, avoir une réservation dans un hôtel ou avoir été invité par un insulaire et présenter ses billets aller et retour. Cette mesure s'applique aux étrangers mais aussi aux Chiliens désirant visiter l'île.

La pression touristique a eu un impact sur les services basiques de l'Île, mais surtout sur la gestion des déchets, explique Ana Maria Gutierrez, conseillère en matière d'environnement de la municipalité. S'il y a dix ans, l'île de Pâques produisait 1,4 tonnes de déchets par an, ce chiffre atteint aujourd'hui 2,5 tonnes, dont une faible part est recyclée. D'ici 2025, l'île produira 32 tonnes de carton, 18 de plastique, 12 de boîtes de conserve et neuf de verre.