De plus en plus de délits de fuite sur les routes

Environ 4.200 accidents avec tués ou blessés ont eu lieu l'année dernière avec la circonstance aggravante qu'un délit de fuite a été commis. Cela représente pratiquement un cas toutes les deux heures, indique l'Institut Vias.
par
Camille
Temps de lecture 2 min.

Les accidents avec délits de fuite sont en légère diminution par rapport à il y a dix ans (-5%), mais le nombre d'accidents en général a baissé de manière beaucoup plus prononcée sur la même période (-22%). «Aujourd'hui, il y a donc proportionnellement plus d'accidents avec délit de fuite qu'il y a dix ans (11% au lieu de 9%)», ressort-il de l'analyse statistique de Vias. D'après l'Institut, le phénomène est particulièrement préoccupant à Bruxelles où le pourcentage dépasse 15%, contre 11% en Flandre et 9% en Wallonie.

Les cyclistes et les piétons sont respectivement impliqués dans 24% et 12% des accidents en général, mais dans 34% et 23% de ceux avec délit de fuite. Plus de la moitié (54%) des usagers tués dans un accident de ce type sont des piétons et près d'un usager sur cinq (18%) est un cycliste, ajoute Vias.

Depuis le 15 février, les sanctions pour délit de fuite ont été renforcées, rappelle l'Institut. Une différence est maintenant faite entre les accidents avec blessés et ceux avec tués. Dans le premier cas, le coupable est puni d'un emprisonnement de quinze jours à trois ans et/ou d'une amende de 3.200 € à 40.000 €, ainsi que d'une déchéance du droit de conduire d'une durée de 3 mois au moins et 5 ans au plus ou à titre définitif. Si l'accident a entraîné la mort, la peine de prison peut aller jusqu'à quatre ans. La réintégration dans le droit de conduire est quant à elle subordonnée à la réussite d'un examen théorique, pratique et psychologique.