Même lorsque l'air est pollué, l'exercice physique est bon pour la santé

Une nouvelle étude européenne montre que l'exercice physique peut aider à réduire le risque de crise cardiaque même dans des zones de pollution modérée à élevée.
par
Marie
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L'étude menée par des chercheurs danois, allemands et espagnols se penche sur 51.868 adultes danois âgés de 50 à 65 ans et se propose de vérifier si l'exercice permet de réduire le risque de premières crises cardiaques et de crises récurrentes chez des participants exposés à la pollution de l'air - dont on sait qu'elle augmente le risque de maladies cardiovasculaires, notamment les crises cardiaques, d'asthme et de maladies chroniques du poumon.

Les chercheurs ont mesuré l'activité physique des participants (la pratique de sports d'équipe, le cyclisme, la marche, le jardinage), ainsi que l'exposition au dioxyde d'azote (NO2), un polluant émis par les voitures.

Les participants devaient eux-mêmes faire état d'autres éléments relatifs à leur style de vie, ainsi que d'autres activités physiques. Sur une période de 17,7 ans, ils ont dénombré 2.936 premières crises cardiaques et 324 attaques secondaires.

Comme ils s'y attendaient, les chercheurs ont constaté que les pics de pollution étaient corrélés aux pics de crises cardiaques et que les habitants des zones les plus polluées témoignaient d'un risque plus élevé de premières crises cardiaques (+17%) et de crises cardiaques secondaires (+39%) que les participants vivant dans des lieux où l'exposition au dioxyde d'azote était moindre.

Diminution du risque de crise cardiaque

Mais selon ces résultats, l'activité physique régulière a diminué le risque de crise cardiaque, premières ou secondaires, même dans des zones de pollution automobile modérée à élevée.

Ceux qui ont pratiqué un sport ont fait baisser le nombre de premières crises cardiaques de 15% et ceux qui ont fait du vélo ont fait baisser le risque de 9%, indépendamment de la qualité de l'air, une pratique modérée du cyclisme pendant 4 heures par semaine ou plus faisant chuter le risque de crises cardiaques secondaires de 31%.

Les chercheurs ont également noté une réduction de 58% du risque lorsque les quatre activités physiques étaient combinées, pendant 4 heures par semaine ou plus, indépendamment de la qualité de l'air.

"Il existe pour le moment peu d'informations sur la manière dont une qualité de l'air médiocre annule les bienfaits de l'activité physique", explique Kubesch. "Nos études montrent que l'activité physique, même en cas de pollution dans des villes dont le niveau de pollution est similaire à celui Copenhague, peut contribuer à réduire les risques de crise cardiaque".

"Nos résultats vont dans le sens de preuves existantes que la pratique même modérée d'une activité physique régulière, comme un trajet actif, est suffisamment intense pour en profiter".