67% des conducteurs ne ralentissent pas à l'approche d'un chantier

Sur onze pays européens sondés, les automobilistes belges sont les plus «distraits» à proximité d'une zone de travaux: 67% d'entre eux ne réduisent pas leur vitesse aux 70 km/h imposés près d'un chantier.
par
Camille
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Le fait de ne pas ralentir aux abords d'un chantier est dangereux pour le personnel qui travaille sur place, mais aussi pour les conducteurs eux-mêmes, rappelle la Sofico, gestionnaire des infrastructures autoroutières wallonnes. Elle déplore que les Belges soient les champions de la vitesse à l'approche d'un chantier: ils dépassent largement la moyenne européenne de 55% d'automobilistes qui poursuivent leur route sans décélérer, révélait le 5e baromètre européen de la conduite responsable mené par la Fondation Vinci Autoroute.

Pourtant, la limite imposée en cas de travaux est jugée acceptable, de jour comme de nuit, par 75% des Wallons, ressort-il mercredi d'une enquête de l'Agence wallonne de la sécurité routière. Ce taux d'assentiment grimpe même à 95% lorsque les ouvriers au travail sont visibles. Toutefois, «les agents de terrain peuvent très bien être dissimulés à la vue des automobilistes, lorsqu'ils travaillent sous un pont par exemple», met en garde la Sofico.

Entre 2008 et 2017, en moyenne quatre décès et 145 blessés ont été recensés chaque année à hauteur d'une zone de travaux sur les autoroutes wallonnes, pour 90 accidents. Sur les autoroutes belges, deux camions absorbeurs de chocs sont également endommagés chaque semaine sur les chantiers mobiles à cause d'un accident de la circulation.