La présence d'un loup dans les Fagnes confirmée

Le ministre wallon de la Nature René Collin a confirmé vendredi par communiqué la présence d'un loup dans les Hautes Fagnes (province de Liège). Le «Réseau Loup», coordonné par le Service public de Wallonie, a en effet pris connaissance d'un cliché réalisé, fin juin 2018 dans les Hautes Fagnes, par un «piège photographique».
par
Marie
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Un spécialiste de l'Office national français de la Chasse et de la Faune sauvage a certifié qu'il s'agissait bien «d'un individu de l'espèce loup sur base des éléments suivants: le masque facial, la ligne dorso-ventrale en contraste, la queue assez courte et la démarche 'foulée'», précise le communiqué.

La localisation précise n'a toutefois pas été mentionnée par le cabinet du ministre, celui-ci voulant éviter que des badauds ne se précipitent sur les lieux «pour traquer l'animal ou détruire notre dispositif de recherche», a souligné le porte-parole.

Le «Réseau Loup» avait été mis en place en mai 2017 à la suite de «présence d'indices laissant à supposer la probabilité d'un retour du loup en Wallonie». Outre le SPW, il implique également des partenaires externes comme la Faculté des Sciences vétérinaires de l'ULg, des personnes issues des milieux naturalistes, des représentants de la chasse et des représentants des éleveurs ovins-caprins.

AFP PHOTO / dpa / Klaus-Dietmar Gabbert

"Pas de danger"

Les missions du Réseau sont la détection et l'analyse d'indices de présence, l'application des procédures standardisées (notamment en cas d'attaque d'ovins ou caprins) pour la collecte et la validation des données, la centralisation des données et la validation au niveau du SPW et l'échange d'informations pertinentes, d'expériences, avec les régions et pays voisins.

«Le loup est une espèce protégée au niveau européen (...) et ne présente pas de danger pour la sécurité des personnes», rappelle René Collin.

Un autre animal, une louve dotée d'une puce et traquée par un chercheur allemand, avait été aperçu en mars dernier à Hechtel-Eksel, dans la province du Limbourg. «Cet individu (celui détecté dans les Fagnes, NDLR) n'est pas balisé. Par ailleurs, grâce aux accords pris avec l'Allemagne, nous serions informés de la présence d'individus pucés sur le territoire wallon», a assuré le cabinet du ministre.