Des fermes à sang qui saignent les juments en gestation font scandale

L'association Welfarm a diffusé une vidéo montrant les maltraitances qui subissent des juments dans des « fermes à sang » en Amérique du Sud.
par
ThomasW
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Ce mercredi 17 juillet, l'association Welfarm qui milite pour la protection mondiale des animaux de ferme a publié une vidéo pour dénoncer les « fermes à sang » en Amérique du Sud. Il s'agit d'images tournées entre janvier et avril dernier dans cinq « fermes à sang » en Argentine et en Uruguay.

10.000 juments en gestation saignées et maltraitées

L'association explique que 10.000 juments en gestation sont saignées, battues et avortées dans ces fermes. Ces maltraitances permettent aux éleveurs d'extraire de leur sang de l'eCG (gonadotrophine chorionique équine), une hormone n'est présente que durant une période déterminée de la grossesse de l'animal. Cette substance est ensuite vendue à des laboratoires et utilisée dans des élevages en France et en Europe car elle permet de déclencher les chaleurs et donc de mieux programmer les naissances.

Welfarm explique que le développement du fœtus bloque la production d'eCG par la jument et qu'elles sont donc avortées après trois mois et demi de gestation. Ces femelles sont saignées chaque semaine et avortées deux fois par an. Épuisées, après trois ou quatre ans, elles finissent à l'abattoir.

A la fin de la vidéo, Welfarm indique que deux laboratoires, CEVA et HIPRA, se fournissent encore en eCG dans ces fermes à sang en Argentine et en Uruguay, deux pays où les lois de protection animale sont quasi-inexistantes. Par ailleurs, Welfarm a lancé une pétition pour demander la fermeture de ces fermes à sang.

Réponse du laboratoire CEVA

L'association propose également aux internautes d'envoyer un mail prérempli aux deux laboratoires pour demander d'arrêter d'acheter de l'eCG dans ces fermes ou encore de laisser une évaluation du la page du laboratoire CEVA.

Face à réaction de certains internautes, Ceva Santé Animale a répondu : « Notre fournisseur Syntex, incriminé dans ce reportage, a été soumis à de nombreux audits, dont quatre sur l'année 2017. Ces audits, réalisés par nos soins et par des experts indépendants, ont montré que Syntex respectait les normes appliquées en Union européenne en matière de bientraitance et de bien-être animal. Conscients de la gravité de la situation, nous avons immédiatement commandité une enquête auprès de notre fournisseur. Si malgré toutes les mesures mises en place nous avions la confirmation de la véracité de ces images, Ceva cesserait définitivement de s'approvisionner chez Syntex ».