Les services secrets cherchent des espions femmes et des personnes issues des minorités
Dominic Grieve, président du Comité parlementaire, fustige un "manque flagrant de responsables noirs, asiatiques et issus de minorités ethniques", et souligne qu'en 2016-2017, "une seule des organisations supervisées par le Comité (...) comptait dans ses rangs un responsable issu de minorités ethniques".
D'après le rapport parlementaire, publié mercredi, seuls 8,6% des 4.000 employés du MI5, l'agence nationale de sécurité intérieure, et 7,7% des 6.000 espions du MI6, service de sécurité extérieure, étaient issus d'une minorité en 2016-2017. Pourtant, souligne le rapport, "la diversité encourage le défi, stimule l'innovation et permet une meilleure prise de décision", et si c'est important dans toute entreprise, "c'est impératif dans les services de renseignement".
Le président du Comité note que les agences de renseignements ont employé plus de femmes et personnes LGBT en 2016-2017. Mais "au plus haut niveau, les services de renseignement ne sont toujours pas paritaires", déplore-t-il. "Alors que 31% des responsables au MI5 sont des femmes, ce chiffre est bien inférieur (autour de 25%) au sein des autres agences", regrette-t-il.