VIDEO. Les Pussy Riot sortent une nouvelle chanson

Le groupe punk Pussy Riot a sorti mardi une nouvelle chanson dont le clip met en scène des policiers russes pacifiques et d'humeur festive, après l'arrestation de quatre de ses membres pour avoir fait irruption sur le terrain lors de la finale de la Coupe du monde.
par
Marie
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«Track About Good Cop», titre dansant au parfum des années 90, montre notamment un jeune homme en tenue de policier russe se trémoussant dans la neige ou au milieu de néons.

«Des policiers s'embrassent sous les nuages», dit la chanson. «Moi et le policier, nous sommes passés d'ennemis à duo», chante aussi l'interprète féminine du morceau.

Le groupe féministe contestataire y voit «le rêve utopique d'une réalité politique alternative dans laquelle, au lieu d'arrêter les activistes et les mettre en prison, les policiers les rejoindraient», selon un communiqué.

Revendications

Sous la vidéo mise en ligne mardi sur YouTube, le collectif Pussy Riot a publié une liste de revendications, en premier lieu la libération de quatre des siens, détenus en Russie.

Ils ont été condamnés lundi à 15 jours de prison pour s'être brièvement introduits dimanche sur le terrain du stade Loujniki de Moscou lors de la finale de la Coupe du monde de football.

Parmi les autres revendications publiées sous le clip figurent la libération de tous les prisonniers politiques en Russie, la fin des interpellations de masse en marge de rassemblements politiques et le respect de la liberté d'expression, des demandes déjà formulées à plusieurs reprises.

La Russie condamnée

La mise en ligne de la vidéo intervient le jour de la condamnation de la Russie par la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) pour de «multiples violations» à l'encontre des Pussy Riot en 2012.

Trois de leurs membres avaient été interpellées à Moscou en février 2012 après avoir tenté d'interpréter des chansons anti-Poutine dans l'enceinte de la cathédrale de Moscou.

Elles avaient été condamnées à deux années de prison, un jugement d'une «sévérité exceptionnelle» compte tenu des faits reprochés, a souligné mardi la CEDH dans sa décision.

Si l'une des trois militantes a été remise en liberté après sept mois de détention, les deux autres ont passé 22 mois en prison.