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Les Diables ont eu un impact "modéré" sur la consommation

Si les victoires des Diables Rouges en Coupe du monde ont indéniablement eu un impact sur la consommation dans certains secteurs ou de certains produits (snacks, bières, fumigènes, etc.), celui-ce reste toutefois modéré.
par
Pierre
Temps de lecture 2 min.

"La trajectoire économique d'un pays n'est pas modifiée, même en cas de victoire", nuance Philippe Ledent, économiste chez ING.

"On ne peut pas nier que, d'un point de vue micro-économique, certains produits ou secteurs ont connu une hausse de consommation liée à la Coupe du monde, au moment des matchs ou juste après", relève Philippe Ledent.

Une étude internationale d'ING, publiée avant le Mondial, avait déjà pointé que parmi les Belges interrogés, 11% indiquaient dépenser davantage d'argent que d'habitude en snacks (pizza, chips, hamburgers...). Quelque 12% des Belges prévoyaient également de dépenser plus d'argent en boissons alcoolisées et un Belge sur 10 se disait par ailleurs prêt à donner 1% de ses revenus annuels en échange d'une victoire en Coupe du monde.

Pas significatif

Mais l'impact n'en est pas pour autant significatif sur le plan macro-économique, car il y a deux bémols, relève l'économiste.

D'une part, on observe "un déplacement de la consommation entre secteurs ou dans le temps". En effet, si la consommation augmente au moment-même dans un secteur (chips ou bières par exemple), elle sera peut-être compensée par une baisse de consommation par la suite, explique-t-il.

Autre élément: la consommation a pu augmenter dans les cafés, mais elle sera peut-être compensée par une baisse de fréquentation des restaurants durant cette période. Des parts de marché d'un secteur sont ainsi "prises" à d'autres secteurs.

D'autre part, la Coupe du monde entraîne une baisse de la productivité des travailleurs, principalement en cas de beau parcours de l'équipe. Ce phénomène a été démontré notamment par des études au sujet de l'Amérique latine, lors de matchs diffusés en journée, précise Philippe Ledent.

Bien que la belle performance des Diables ait pu constituer "des opportunités incroyables pour certaines fédérations sectorielles", "la trajectoire économique d'un pays n'est pas modifiée", conclut-il. "On ne pourra bien sûr pas vérifier si l'impact aurait été plus significatif en cas de victoire finale, mais ça sera pour une prochaine fois!"