L'Homme provoque la disparition des animaux 1000 fois plus rapidement que la nature
L'euthanasie de Sudan, le dernier rhinocéros blanc du Nord mâle, en mars dernier par l'équipe de la réserve Ol Peteja du Kenya, signa la fin d'une espèce. Bien que ce dernier ait été pleuré après sa disparition, les auteurs de l'article publié dans The Conversation se demandent ce qu'il va advenir des autres espèces moins connues qui seront amenées à disparaître à cause de l'être humain.
Bien que l'extinction de la faune et de la flore, aussi appelée "moteur de l'évolution", soit inévitable dans la nature, la perte de la biodiversité pose néanmoins question. Notamment par le fait que celle-ci soit accélérée par l'activité humaine. Elle est en effet exacerbée par la perte de l'habitat, la chasse, le changement climatique mais également l'introduction d'espèces envahissantes et de maladie.
La déforestation à l'échelle industrielle a par exemple décimé les habitats au Brésil, au Nigéria ainsi qu'en Asie du Sud-est. Les amphibiens sont par ailleurs particulièrement sensibles aux changements environnementaux ce qui provoque un taux d'extinction 45.000 fois plus élevé que la vitesse naturelle à laquelle ils devraient disparaître.
Un constant alarmant d'autant que la plupart des extinctions ne sont pas enregistrées, ce qui fait que la plupart des espèces perdues ne sont pas connues. Alors que certains dommages environnementaux peuvent encore être inversés et certains écosystèmes défaillants ravivés, l'extinction est de son côté irrévocablement définitive.