La Belgique s'accorde pour inciter l'UE à davantage réduire ses émissions de GES

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Belga
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Les différents parlements de Belgique se sont entendus mardi après-midi pour demander à l'Union européenne de réduire les émissions de gaz à effet de serre au-delà de l'objectif déjà convenu de -40% d'ici 2030, par rapport aux niveaux de 1990. Une précédente version de cet accord envisageait un objectif plus ambitieux de -55%, mais cette barre était trop élevée pour la N-VA, le MR et l'Open Vld, qui mettaient en garde contre les répercussions économiques.

L'accord final prévoit de demander à l'Union européenne un objectif de réduction de "plus de 40%" de façon volontariste. Pour 2050, les émissions devraient être réduites de 95%. Des analyses d'impact sur l'économie, l'environnement et le tissu social sont également réclamées.

Cet avis, contenu dans une résolution interparlementaire qui devra encore être approuvée par les différentes assemblées du pays, était attendu en vue de la prochaine conférence mondiale sur le climat, qui se tiendra en décembre à Katowice.

Cette conférence annuelle doit permettre de relever les objectifs convenus dans l'accord de Paris, sous peine de ne pouvoir contenir le réchauffement climatique planétaire sous la barre des +2°C.

Pour deux autres paramètres - la part d'énergie renouvelable et l'amélioration de l'efficacité énergétique -, la Belgique n'était pas parvenue à s'entendre à temps, et l'UE a déjà décidé de porter de 27% à 32% l'objectif concernant la première et de 27% à 32,5% celui de la seconde.

Pour le député flamand Robrecht Bothuyne (CD&V), ce texte fait preuve à la fois d'ambition et de réalisme, après que la Belgique a adopté un comportement très conservateur sur les deux autres paramètres.

Le député wallon Philippe Henry (Ecolo) s'est lui réjoui d'un "premier pas important" pour que la Belgique se positionne enfin clairement sur une rehausse des objectifs européens.

Cela faisait plusieurs mois que les discussions s'enlisaient, alors que les parlements bruxellois et wallon avaient adopté des positions ambitieuses. Les écologistes auraient souhaité un texte plus volontariste encore, mais ils saluent l'engagement d'un financement international croissant d'année en année, la volonté de passer au plus vite dans une économie "bas carbone", ainsi que la mise en œuvre d'un "désinvestissement fossile".

Source: Belga