La Belgique intensifie sa lutte contre le trafic d'espèces menacées

La cellule fédérale "Inspection Espèces", créée l'année dernière pour surveiller le commerce de bois et d'espèces menacées, a traité 160 dossiers d'octobre 2017 à mai 2018, a annoncé mardi la ministre de l'Environnement, Marie-Christine Marghem lors d'une conférence de presse au Parlement européen.
par
Belga
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Dotée de six inspecteurs et de deux contrôleuses, cette cellule a saisi au cours de cette période 121 spécimens, dont des défenses d'éléphants, des animaux naturalisés, du corail ou encore des rapaces et des perroquets vivants. Au total, 57 procès-verbaux d'infractions ont été dressés. Ces différents dossiers de saisie ont en outre été portés devant les tribunaux, ce qui a conduit à 24 auditions menées en collaboration avec la justice.

Augmentation des contrôles

Les inspecteurs environnementaux ont aussi renforcé leurs contrôles pour lutter contre le commerce de bois illégal. En vertu d'un règlement européen de 2013, les entreprises qui souhaitent commercialiser du bois doivent appliquer le principe de la diligence raisonnée, ce qui les oblige à rassembler un maximum d'informations administratives sur les lots qu'elles achètent et à évaluer le risque que du bois illégal entre dans leur chaîne d'approvisionnement.

Depuis octobre 2017, quinze contrôles ont été effectués par la cellule à ce propos et onze entreprises ont été constatées en infraction. Quatre procès verbaux d'infraction et sept d'avertissement ont été rédigés.

Une vingtaine d'importateurs de bois recevront encore la visite des inspecteurs d'ici la fin de 2018. "L'engagement de nouvelles recrues au sein des services CITES a permis d'augmenter les contrôles et de contribuer efficacement à la sauvegarde des espèces menacées", s'est réjouie la ministre Marghem.