Les outils en ligne contre le harcèlement et les violences conjugales se multiplient

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Belga
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Depuis le mois de juin, le site internet www.ecouteviolencesconjugales.be, lié à la ligne Écoute Violences conjugales, dispose d'un chat. Une manière de toucher davantage de jeunes, explique Jean-Louis Simoens, du collectif contre les violences familiales et l'exclusion, l'un des trois Pôles de ressources spécialisés dans les violences conjugales. "L'été ne signifie malheureusement pas la fin des violences", souligne de son côté la ministre wallonne de l'Egalité des chances, Alda Greoli. Celle-ci vient d'ailleurs d'envoyer un courrier à quelque 1.200 communes, services de police, centres de planning, etc. pour faire connaitre les différents outils en ligne contre le harcèlement et les violences conjugales. "Le chat correspond à notre volonté de proposer des moyens de communication autres que la ligne d'écoute, pour toucher un public plus jeune", précise Jean-Louis Simoens. "Nous avons en effet constaté que les jeunes utilisent peu notre ligne d'écoute (0800/300.30 NDLR)." La réflexion autour du nouveau système de discussion instantanée a aussi pris en compte les personnes porteuses d'un handicap et qui utiliseraient un autre support que le téléphone.

Depuis sa mise en place le 1er juin, l'outil a déjà attiré un public "très différent, avec plus de jeunes, notamment en couple depuis peu". Tout comme la ligne d'écoute, les contacts sont anonymes et permettent des échanges avec de professionnels et spécialistes des violences conjugales, ajoute M. Simoens.

Le site www.ecouteviolencesconjugales.be, accessible 24h/24, a par ailleurs été récemment optimisé et adapté au support des smartphones. Le chat, mis en service deux fois par semaine, y est facilement accessible depuis la page d'accueil, via un onglet au bas de l'écran. Entre-temps, des messages écrits peuvent être envoyés, auxquels une réponse est apportée dans les 24 heures.

L'été représente en outre un risque élevé d'excisions et plus de 5.500 filles et femmes seraient concernées par ce risque en Wallonie, rappelle lundi la ministre Alda Greoli. C'est pourquoi elle attire l'attention sur les fiches didactiques à destination des secteurs professionnels pour détecter les risques, disponibles sur le site www.intact-association.org.

La saison des festivals reste également parfois synonyme de comportements sexistes, comme le révélait récemment une étude de Plan International. Disponible au téléchargement sur Google Play et sur l'Apple Store, l'application anti-harcèlement de rue "TPAMP by HandsAway" fait aussi partie des outils de prévention, pointe Alda Greoli. Les témoins ou victimes peuvent, via ce canal, envoyer une alerte aux "amis" à proximité.

Source: Belga