Le MR attire l'attention sur le harcèlement dans les transports

Le MR présente une résolution au Parlement bruxellois afin de rassurer les utilisatrices des transports en commun. Il plaide pour une meilleure formation des agents de la société de transports et des aménagements, comme des caméras de surveillance et l'installation de miroirs pour éviter les angles morts.
par
Camille
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«La situation est inquiétante», assurent de concert les députés MR bruxellois Viviane Teitelbaum, Anne-Charlotte d'Ursel et David Weytsman. Selon une enquête menée par Touche pas à Ma Pote, 98% des jeunes femmes ont été confrontées au sexisme dans l'espace public. «Dans un cas sur cinq, les faits se sont déroulés dans les transports en commun. 26% ont connu des agressions physiques, comme des mains aux fesses, des attouchements…», rapportent les élus MR. La même enquête rapportait que 97% de ces jeunes femmes n'avaient pas porté plainte.

Pour lutter contre ce phénomène, les trois députés régionaux souhaitent voir le gouvernement bruxellois charger la Stib de mener une campagne de sensibilisation à la problématique du harcèlement sexuel. Il s'agirait, notamment, de rappeler les lois en vigueur, d'informer les victimes des procédures à suivre et de leurs droits, et d'expliquer quel comportement adopter lorsqu'on est témoins de tels faits.

 

Des mesures simples contre le harcèlement

Pour ces élus, quelques aménagements simples pourraient également permettre d'améliorer le sentiment de sécurité. Ils plaident notamment pour étudier l'intérêt d'installer de nouvelles caméras de surveillance, ou encore des miroirs évitant les angles morts. Ils estiment également que la présence d'agents de la Stib dans toutes les stations de métro le matin et le soir pourraient avoir un intérêt. Ils notent encore qu'il serait bon d'intégrer dans la formation du personnel de la société un module relatif au phénomène du harcèlement.

De son côté, la Stib rappelle qu'elle mène régulièrement des campagnes de sensibilisation sur le respect et le harcèlement en particulier. «Pour ce dernier point nous optons en général pour des partenariats, le harcèlement n'étant pas un phénomène propre aux transports publics», souligne la porte-parole de la société. La dernière campagne a ainsi été menée en partenariat avec Touche pas à ma pote.