Des dizaines d'activistes ont envahi l'abattoir de Tielt pour libérer un cochon

Des dizaines d'activistes animaliers appartenant au collectif français 269 Libération Animale ont investi l'abattoir de Tielt (Flandre orientale) dans la matinée jeudi. Ils ont réussi à libérer un cochon et se sont ensuite enchainés à l'intérieur de l'établissement.
par
ThomasW
Temps de lecture 2 min.

"Nous menons ces actions contre l'industrie de la viande qui maltraite les animaux", explique l'un des membres du collectif, Romain Perdrizet. "Vers 04h00 ce matin, nous nous sommes introduits dans l'abattoir avec près d'une septantaine de personnes. Nous avons réussi à libérer un cochon." Au moment des faits, des employés de l'entreprise, présents sur les lieux, ont tenté de les en empêcher.

Les activistes ont ensuite pris la direction de ce qu'ils qualifient de "couloir de la mort", soit le couloir entre les boxes des animaux et l'endroit où ils sont abattus.

L'affaire est entre les mains du parquet

La police est arrivée sur place à 05h30 pour interpeller les activistes. "Tout s'est passé dans le calme. Lorsque nous sommes arrivés, un activiste néerlandophone nous a expliqué le but de leur action", selon la police locale. Les agents ont été assistés par quelques autres forces de police pour retirer les militants de l'abattoir.

"Les activistes encourent différentes poursuites, dont vol avec effraction et association de malfaiteurs", selon la police. L'affaire est entre les mains du parquet.

"C'est la troisième fois que nous menons de telles actions", explique Romain Perdrizet. "Plus tôt cette année, nous avons réussi à libérer quatre animaux de l'abattoir d'Anderlecht", a-t-il indiqué. Tous les animaux libérés sont recueillis dans l'abri animalier de 269 Libération Animale qui  se présente comme un collectif qui lutte pour la libération animale à travers un activisme offensif reposant sur l'usage de l'action directe et de la désobéissance civile.

Réaction de l'abattoir

De son côté, l'entreprise Exportslachthuis Tielt a confirmé qu'un groupe d'activistes a pénétré dans l'abattoir. "Nous sommes très étonnés de la façon dont ça s'est produit. Nous respectons le rôle sociétal des organisations de défense des droits des animaux, mais regrettons la dureté avec laquelle les activistes ont agi aujourd'hui. Nous avons proposé d'entamer un dialogue, mais les activistes n'y ont jusqu'à présent pas fait suite", a assuré l'entreprise.

"Nous regrettons donc profondément le stress que nos animaux ont eu à subir suite à cette action", ont encore ajouté les responsables de l'entreprise qui assurent que le bien-être des animaux est une priorité absolue. "La transparence est au cœur de nos activités. Tout le monde peut venir jeter un coup d'œil, pourvu que ça se passe de manière sereine et respectueuse", ont-ils conclu.