Paradise City, le festival électro en mode 'green'

Le Paradise City Festival a débuté petit, tout étant plein de bonnes d'ambitions. Pour sa 4e édition, il atteint donc sa pleine maturité avec une affiche électro qui tient désormais la dragée haute, avec en tête d'affiche le mythique Laurent Garnier.
par
Pierre
Temps de lecture 4 min.

Le Paradis City Festival, c'est un mélange d'artistes électroniques qui naviguent entre l'underground, les grands noms qui font autorité et toute une série de talents à découvrir.

Il nous propose, du 29 juin au 1er juillet, une association de musique house, techno, électro et disco, jouée par une bonne cinquantaine de DJ et d'artistes live. On vous en propose une petite sélection, à découvrir dans le cadre très bucolique du parc du château de Ribaucourt, douves comprises.

Les cadors

DJ Koze (photo D.R.)

Difficile en effet de passer à côté de Laurent Garnier. Après plus de 30 ans de carrière, le pape du djing à la française met toujours tout le monde d'accord avec ses sets taillés au couteau qui nous entraîne, lors d'un long trip, dans son univers.

Autre mythe, autre style, on doit à Lil Louis "French Kiss", un morceau majeur de la scène club qui a marqué son temps et les débuts de la house. Et en 2018, l'icône de Chicago n'a rien perdu de sa superbe.

De son côté, la française Jennifer Cardini s'est taillée une bonne réputation, depuis près de 20 ans, grâce à une techno qui doit beaucoup à Berlin, sa ville d'adoption.

Si DJ Koze commence son set à 18h, le dimanche, c'est justement pour mettre tout le monde à température. Sa tech-house gorgée d'influences sera la bande originale parfaite pour un début de crépuscule, un verre à la main, et une bonne mise en bouche avant la house matinée de funk du DJ bulgare KiNK.

Les coups de cœur

L'électro se mondialise et dépasse désormais les frontières nord-sud. Au Paradise City, trois noms seront à surligner par les fans de sonorités arabisantes, dont celui du Syrien Omar Souleyman qui parvient à nous faire oublier, le temps d'un concert, qu'il y a une guerre dans son pays.

On attend également beaucoup des New-yorkais de Bedouin qui gorgent leur musique de rythmes du Moyen-Orient. Enfin, le trio Acid Arab s'est rapidement fait un nom sur la scène électro en associant avec maîtrise les sons de l'Orient à ceux de l'Occident.

Si on attend toujours un premier album pour le français Worakls, ses tracks sur YouTube affichent à chaque fois des millions de vues, ce qui fait dire à beaucoup d'observateurs, qu'il est prêt à exploser.

Présent à Dour l'an dernier, c'est au Paradise que Red Axes a décidé d'offrir un live qui dépasse bien souvent la sphère de l'électro. On mettrait également bien une pièce sur la jeune Or: la, qui prouve – s'il le fallait encore- que la femme est l'avenir de la techno, même si ses influences sont oldschool.

Des atmosphères à l'ancienne, on en retrouvera également dans les paysages sonores de la berlinoise Perel qui n'hésite pas à s'imprégner des années 80.

Un festival ‘Green'

En 2016, le festival Paradise City s'est vu décerner le prix OVAM GroeneVent Award pour son approche écologique et en 2017, il s'est vu offrir la deuxième plus haute distinction (Highly Commended) par A Greener Festival.

Les organisateurs se veulent plus ambitieux cette année. Ils espèrent réduire encore la quantité de déchets et les émissions de CO2. La décoration est faite avec des matériaux recyclés. Le festival utilise notamment de l'énergie renouvelable et des éclairages LED.

Paradise City est un festival neutre en CO2. Les émissions effectives de dioxyde de carbone produites par le festival sont compensées par l'achat de poêles à bois pour des familles en Ouganda.

Chaque poêle permet de diminuer la consommation de bois et de charbon de 40%, de réduire les émissions de CO2 de 1,4 tonne par an et d'économiser 75 $ par an et par famille. Ils limitent par ailleurs l'émission d'autres substances nocives qui sont souvent à l'origine de troubles respiratoires.

Au Paradise City festival, c'est donc une ‘lifestyle green' que l'on préconise. Et cela se retrouve également dans les nourritures des nombreux foodtrucks présents où la viande est pratiquement absente, mais également dans le camping que les organisateurs veulent au plus près de la nature et dans un total respect.

Pierre Jacobs

En pratique

Le Paradise City Festival aura lieu du 29 juin au 1er juillet, à quelques encablures de Brussels Airport, à Perk, dans le parc du château de Ribaucourt. Les prix vont de 46 € pour le vendredi à 56 € pour le samedi ou le dimanche. Le combi-ticket de 3 jours est à 89€ (ou 109€ avec le camping).