Obésité : les opérations chirurgicales ont presque doublé en 6 ans

De plus en plus de Belges ont recours à la chirurgie bariatrique destinée au traitement de l'obésité. Le nombre d'interventions remboursées par l'assurance maladie-invalidité (Inami) aux affiliés des Mutualités Libres a ainsi augmenté de 82 pc en six ans, passant de 1.421 opérations en 2010 à 2.591 en 2016. Dans le même temps, les suppléments facturés aux patients accusent une hausse de 53 pc, selon une récente études des Mutualités Libres.
par
Marie
Temps de lecture 2 min.

Un Belge sur deux de plus de 15 ans est en surpoids et près d'un sur cinq soit 18,6 pc est considéré comme obèse, des chiffres qui pourraient doubler d'ici 2030, selon les chiffres de l'OCDE. Les patients obèses ont, en outre, tendance à cumuler les maladies chroniques comme l'hypertension (31 pc) la dépression (18 pc ) et le diabète (13 pc), rappellent jeudi les Mutualités Libres.

Le nombre d'intervention a donc connu une croissance exponentielle au cours de ces 6 dernières années et parmi les personnes qui ont recours à la chirurgie, on trouve une majorité de femmes. Sept opérations sur dix concernent, en effet, les femmes qui ont également tendance à se faire opérer plus tôt que les hommes: 40 ans contre 44 ans.

Les opérations les plus pratiquées

Au niveau des opérations pratiquées, la dérivation gastrique ou «bypass» (57 pc) et la «sleeve» qui consiste en une ablation partielle de l'estomac (40 pc) restent les plus pratiquées avec de fortes disparités régionales toutefois. La pose d'un anneau gastrique est, par contre, en perte de vitesse puisqu'il ne représente plus que 3 pc des interventions, souligne l'étude des Mutualités Libres.

La chirurgie de l'obésité présente, par ailleurs, un coût élevé en raison des implants et du matériel utilisé sans oublier les suppléments qui sont facturés au patient en fonction du type de chambre occupée. Les Mutualités Libres plaident dès lors pour qu'on investisse dans des politiques de santé axées sur la prévention mais aussi pour que cette médecine reste financièrement accessible pour tout le monde, en particulier les personnes défavorisées où la prévalence de l'obésité est plus importante.