L'ONU veut une enquête internationale sur la situation des droits de l'Homme au Venezuela

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Belga
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Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme a qualifié vendredi de "lamentable" la situation au Venezuela, appelant à créer une commission d'enquête internationale, et à un "engagement accru" de la Cour pénale internationale (CPI). "Quand une boîte de pilules contre l'hypertension coûte plus cher que le salaire minimum mensuel et le lait en poudre pour bébé plus de deux mois de salaire, mais que manifester contre une telle situation peut vous mener en prison, l'injustice extrême de tout cela est flagrante", a estimé Zeid Ra'ad Al Hussein. Il a dénoncé dans un communiqué la politique de répression des opposants, incluant des exécutions extrajudiciaires, des détentions arbitraires et la torture. Un premier rapport du Haut-Commissaire, en août 2017, avait déjà pointé le "recours généralisé et systématique à une force excessive pendant les manifestations, et la détention arbitraire de manifestants et d'opposants politiques présumés". Ces pratiques se poursuivent depuis, selon le Haut-Commissariat, qui souligne que la répression a commencé en 2014. Actuellement, les détentions sont cependant devenues "plus sélectives que durant la période des manifestations".

En conclusion, "compte tenu de l'ampleur et de la portée des violations", le rapport juge que "les Etats membres du Conseil des droits de l'Homme devraient créer une commission d'enquête internationale".

Les autorités vénézuéliennes ayant refusé l'accès du pays aux experts de l'ONU, M. Zeid avait chargé une équipe de spécialistes des droits de l'homme d'interviewer à distance quelque 150 personnes, dont des victimes et leurs familles, ainsi que des témoins, des journalistes, des avocats et des médecins notamment.

source: Belga