Le pari fou: grimper 85 fois de suite la citadelle de Namur

Julien Braeckevelt, un cycliste amateur namurois de 28 ans, a décidé de se lancer dans un défi insolite ce samedi 23 juin. Il veut gravir 85 fois la route Merveilleuse, menant au sommet de la citadelle de Namur.
par
Pierre
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Son objectif est d'atteindre 8.848 mètres de dénivelé positif, soit l'altitude de l'Everest, réputé le plus haut sommet au monde.

L'idée de ce challenge lui est venue il y a quelques mois, lorsqu'il a vu un autre Belge faire de même sur une autre côte.

"En fait, l'Everesting, qui consiste à atteindre l'altitude de l'Everest sur une seule et unique montée, est de plus en plus populaire dans le monde du vélo. Il y a même un site internet dédié où sont recensées toutes les ascensions (www.everesting.cc, NDLR). Quand j'ai vu ça, ça m'a tout de suite tenté...", explique t-il.

La route Merveilleuse, côte choisie par le graphiste de métier, fait 1,8 kilomètre avec une pente moyenne de 5%, soit un dénivelé d'environ 100 mètres. Pour atteindre le "toit du monde", il va donc devoir la grimper 85 fois et parcourir quelque 320 kilomètres, descentes comprises. "Et peut-être même un peu plus, pour être certain d'atteindre les 8.848 mètres", sourit-il.

Ce 23 juin dès 00h01

Le départ du Namurois est prévu ce 23 juin à 00h01, sauf mauvaise météo, auquel cas il choisirait une autre date. Il espère pouvoir boucler la boucle en 20 heures, avec 3 heures de pauses environ, soit une moyenne de 5 à 6 ascensions par heure. Le tout, sans dormir, puisque cela fait partie des règles imposées par la commission Everesting.

Pour y arriver, Julien Braeckevelt s'est bien entendu préparé spécifiquement.

"J'ai fait 13.000 kilomètres et près de 130.000 mètres de dénivelé positif en 2017, soit 527 heures de selle, ce qui constitue déjà une bonne base. Mais quand j'ai décidé de m'attaquer à ce défi, j'ai un peu intensifié mon entraînement. Depuis le début de l'année, j'ai déjà roulé plus de 8.000 kilomètres avec près de 80.000 mètres d'ascension et quelques sorties de nuit", explique t-il.

"Je pars donc assez confiant", poursuit-il, "mais je n'ai jamais grimpé autant en une sortie et encore moins sur une seule route, donc je sais que je vais devoir me dépasser, tant physiquement que mentalement. Et c'est bien mon but...".