Une «étape historique» s'annonce pour la Grèce et la zone euro

Les ministres des Finances la zone euro doivent se pencher jeudi à Luxembourg sur les dernières mesures qui doivent être prises par la Grèce afin qu'elle puisse sortir en août prochain de la tutelle financière de l'UE.
par
Marie
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«L'étape de demain est une étape historique pour la zone euro, c'est celle où nous fermons définitivement la page de cette crise et aussi de la crise économique avec les impacts politiques que nous connaissons», a déclaré mercredi le commissaire européen en charge des Affaires économiques, Pierre Moscovici (photo).

Ce dernier s'est dit «intimement persuadé» que l'Eurogroupe - l'organe informel qui rassemble une fois par mois les grands argentiers de la zone euro - parviendra à s'accorder pour conclure le troisième programme d'assistance financière à la Grèce.

En huit ans, la république hellénique a bénéficié de 273,7 milliards d'euros d'assistance, dont 241,6 milliards déboursés par les Etats membres de la zone euro. En contrepartie de ces prêts, Athènes a mis en oeuvre une «vague de réformes sans précédent dans un Etat membre de l'Union européenne», a rappelé M. Moscovici.

450 réformes

Rien qu'au cours des trois dernières années, plus de 450 réformes visant à assainir les finances publiques, restaurer la stabilité financière, moderniser l'Etat et l'administration fiscale, ou encore refonder le système des retraites ont été entreprises par Athènes. «La Grèce a respecté ses engagements, je suis confiant que les Etats membres feront de même demain», a lancé le commissaire européen.

Outre la finalisation des modalités de sortie du pays des programmes de prêts qui assurent sa survie financière depuis 2010, les ministres devront s'entendre sur des mesures supplémentaires d'allègement de la dette grecque qui caracole à 178% du PIB.

Afin de rassurer les marchés financiers, les Européens devront avancer des «mesures d'allègement crédibles» de cette dette, a insisté Pierre Moscovici.