Prisons : Le mouvement de grogne des agents se poursuit

Les agents pénitentiaires poursuivent leur mouvement de grogne à travers les prisons du pays jeudi matin, alors qu'une rencontre avec le ministre de la Justice Koen Geens est prévue à 12h30.
par
Marie
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Ainsi, près de 60% du personnel des prisons wallonnes se croise encore les bras et 77% en Flandre, au troisième jour d'une grève contre le projet du gouvernement d'imposer un service minimum garanti dans les prisons en cas de grève prolongée.

Selon l'administration pénitentiaire, 39,57% des agents pénitentiaires ont répondu à l'appel dans le sud du pays tôt ce matin. Mais celle-ci n'a cependant pas pu communiquer les chiffres concernant les prisons d'Arlon, Forest-Berkendael, Lantin, Leuze-en-Hainaut, Mons et Namur.

Les autres établissements, à l'exception de Marche-en-Famenne (38,89%), semblent tourner avec plus de la moitié du personnel: Andenne (62,5%), Dinant (80%), Huy (100%), Ittre (51,06%), Jamioulx (58,06%), Marneffe CPE (77,78%), Nivelles (78,26%), Paifve (52,63%), Saint-Hubert (58,82%), Tournai (54,17%).

Le mouvement également suivi en Flandre

En Flandre, le mouvement de grogne est toujours aussi marqué. Seulement 22,69% des agents pénitentiaires se sont présentés dans les établissements pénitentiaires du nord du pays. Dans plusieurs prisons, le niveau d'effectifs se situe en dessous des 50%: Beveren (22,58%), Bruges (17,98%), Termonde (31,25%), Gand (10%), Hasselt (10,34%), Hoogstraten (40%), Louvain-Central (prison centrale de Louvain, 32,25%), Louvain Hulp (prison secondaire de Louvain, 31,58%), Merksplas (20,63%), Audenarde (22,22%), Saint-Gilles (16,67%), Tongres (20%), Turnhout (26,92%) et Wortel (16%).

Les actions ont été entamées mardi. Les agents pénitentiaires protestent contre le projet du gouvernement fédéral de service minimum garanti dans les prisons en cas de grève prolongée. Les représentants syndicaux, qui dénoncent «une attaque frontale au droit de grève», rencontreront le ministre de la Justice ce jeudi à 12h30.

M. Geens a indiqué qu'il écouterait les syndicats. Il se dit ouvert à une concertation constructive même si les organisations ne peuvent pas, selon lui, être surprises de ce qui se trouve sur la table. Les représentants syndicaux n'ont cependant pas beaucoup d'espoir de voir la situation évoluer positivement au terme de leur entretien avec le ministre.