Faire ses courses par commande vocale est de plus en plus populaire

"Ok Google, commande-moi une pizza!" Faire ses courses rien qu'à la voix, depuis son canapé, devient de plus en plus à la mode, obligeant le secteur de la distribution traditionnelle à s'adapter.
par
Marie
Temps de lecture 2 min.

Le shopping via commande vocale pourrait représenter aux Etats-Unis un marché annuel de 40 milliards de dollars en 2022, contre deux milliards aujourd'hui, selon le cabinet OC&C Strategy Consultants.

Ce qui s'explique en particulier par le boom des enceintes intelligentes à commande vocale, comme l'Echo d'Amazon, qui vient de faire son arrivée en France, ou le Home de Google, les deux modèles qui dominent le marché.

"Les gens aiment le côté pratique et naturel" de la commande vocale, note Victoria Petrock, analyste chez eMarketer, ajoutant que c'est toute l'informatique en général qui se tourne ne plus en plus vers "l'interface vocale", qui existe aussi dans beaucoup de smartphones et même dans des voitures connectées.

Selon un sondage récent d'eMarketer, 36% des consommateurs américains sont attirés par l'idée de faire des achats via un appareil comme l'Echo d'Amazon, sur le marché américain depuis un peu moins de trois ans. Google a lancé Home en 2016.

Une "croissance exponentielle"

"On devient de plus en plus habitué à demander à Alexa (l'assistant vocal d'Amazon) ou à Google de faire quelque chose à notre place (parce que) c'est simple de dire 'Alexa, achète-moi des croquettes pour chiens'", constate Mark Taylor, expert du sujet pour le groupe de services informatiques Capgemini, notant une "croissance exponentielle".

Que ce soit pour faire des achats ou effectuer des recherches sur internet, cela "rentre de plus en plus dans nos vies", estime encore M. Taylor. Pour l'instant, nuance-t-il, les gens s'en servent surtout pour des achats faciles, comme renouveler des produits que l'on a l'habitude d'acheter.

Selon OC&C, ce sont les produits alimentaires, de divertissement, les appareils électroniques et les vêtements qui s'achètent le plus par commande vocale. Mais pour Mark Taylor, à mesure que les consommateurs s'habituent aux assistants vocaux et que ceux-ci deviennent de plus en plus sophistiqués grâce à l'intelligence artificielle, ils pourraient aussi servir pour des services comme l'assurance ou la banque.