Russie-Arabie Saoudite en ouverture du Mondial 2018

Le Mondial 2018, 21e du nom, débute à 17 heures au stade Loujniki de Moscou par la rencontre Russie-Arabie Saoudite. Hasard du tirage au sort, elle met en présence les deux pays les plus mal classés par la Fifa parmi les 32 nations qualifiées.
par
Camille
Temps de lecture 2 min.

Depuis 2006, et la non-qualification automatique du champion sortant, l'ouverture est assurée par le pays organisateur. Il y a quatre ans le Brésil avait pris la mesure de la Croatie 3-1. Personne ne s'attend à voir une de ces deux équipes aller loin dans la compétition. Il n'est même pas certain qu'elles passeront le cap du premier tour dans ce groupe A, considéré comme le plus faible, qui comprend l'Uruguay et l'Egypte.

Staislav Cherchesov connaît de gros soucis de sélection. Il doit composer sans son axe défensif central Dzhikiya et Vasin, ni sans son meilleur attaquant Kokorin, tous trois blessés. Du coup, le vétéran Sergey Ignashevich doit assurer à 38 ans la solidité derrière.

La campagne de préparation 2018 des Russes n'a pas été miraculeuse : défaites contre le Brésil (3-0), la France (3-1) et l'Autriche (1-0), et partage contre la Turquie (1-1). Depuis la disparition de l'Union soviétique, la Russie n'a jamais franchi le cap du premier tour. Pas sûr que la Russie pourra se refaire, grâce au football, une belle image sportive après ses gros scandales de dopage qui lui avait valu l'exclusion des Mondiaux d'athlétisme l'an dernier et des récents JO d'hiver de Pyeongchang.

Une Arabie sans complexe

L'Arabie Saoudite a encore moins d'arguments à présenter. Composée de joueurs qui n'ont pratiquement aucune expérience internationale, les «Fils du Désert» retrouvent le Mondial après 12 ans d'absence. N'ayant rien à perdre, la sélection de l'Argentin Juan Antonio Pizzi (vainqueur en 2016 de la Copa America aux commandes du Chili), va faire son possible comme lors du récent match contre l'Allemagne (défaite de justesse 2-1 à Leverkusen).

«Nous n'avons pas peur parce que on n'attend pas de nous que nous remportions le Mondial. Dès lors nous pouvons jouer à l'aise et représenter dignement notre pays», a reconnu le capitaine Osama Hawsawi, qui a séjourné quelque temps à Anderlecht.

L'Arabie Saoudite visera toutefois les trois points face à la Russie. «Nous avons l'intention d'être acteurs de la rencontre, d'exploiter leurs faiblesses et contrôler leurs points forts», a ajouté Pizzi, vainqueur en 2016 de la Copa America aux commandes du Chili.

A noter que le pays hôte n'a jamais perdu le match d'ouverture d'une Coupe du monde. Les organisateurs restent sur six victoires et trois nuls.