Des chercheurs ont réussi à diminuer les pets et les rots des moutons néo-zélandais
Ce n'est pas nouveau, les élevages polluent et les animaux sont également responsables du réchauffement climatique. Ainsi, d'après l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, les animaux de la ferme seraient responsables de près de 10 % des émissions de gaz à effet de serre.
De grands producteurs de méthane
Les vaches sont essentiellement pointées du doigt pour leurs pets et leurs rots. En effet, les bovins mangent de l'herbe et ruminent. Cette fermentation naturelle produit du méthane qu'elles dégagent lorsqu'elles rotent. Conscients de ce problème, depuis quelques années, des éleveurs et les chercheurs tentent d'améliorer la digestion des ruminants, notamment avec des additifs alimentaires.
En Nouvelle-Zélande, pays où il y a presque dix fois plus de moutons que d'habitants, des chercheurs sont allés plus loin. En effet, des scientifiques néo-zélandais ont réussi à élever des moutons qui pètent et qui rotent 10 % de moins que leurs congénères.
Des moutons qui rotent et qui pètent moins
Pour cela, ils ont un procédé à un élevage très sélectif. Dans un premier temps, ils ont examiné les rejets de méthane dans deux groupes de 100 montons. Pendant qu'ils mangeaient, les animaux étaient enfermés dans des « chambre à pets » durant 40 à 60 minutes pour quantifier exactement leur rejet de méthane. Ensuite, dans chaque troupeau, ils ont sélectionné la moitié qui avait le moins de flatulences et ils les ont fait se reproduire ensemble. Résultat : ils ont obtiennent des moutons de moins en moins pollueurs.
« Nous espérons fournir, d'ici les prochains 12 à 24 mois, une race de moutons qui émet moins de méthane », a expliqué Suzanne Rowe, généticienne en charge de ce projet. Une initiative parmi tant d'autres dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.