Catastrophe ferroviaire de Buizingen : Début du procès devant le tribunal de police

Le procès relatif à la catastrophe ferroviaire à Buizingen, survenue il y a plus de huit ans, s'ouvre mardi devant le tribunal de police de Hal.
par
Marie
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La première séance se tiendra exceptionnellement au centre culturel 't Vondel, où l'on n'abordera pas encore le fond de l'affaire. La défense de l'un des suspects, le conducteur du train qui aurait causé la catastrophe, y demandera un changement de langue. Le tribunal de police devrait se prononcer sur cette requête le 29 juin prochain.

Le 15 février 2010, un train parti de Louvain en direction de Braine-le-Comte et un train IC au départ de Quiévrain, à destination de Liège-Guillemins, entrent en collision à 8h28 aux abords de la station de Buizingen. L'accident cause la mort de 19 personnes, dont le conducteur du train IC, et fait au moins 310 blessés.

A la suite de la collision, le parquet de Bruxelles désigne immédiatement un juge d'instruction, qui confie l'enquête à la police fédérale des chemins de fer et nomme un collège de cinq experts. Le 14 février 2012, ces derniers remettent un premier rapport, à la suite duquel le juge d'instruction demande un complément d'informations, lui-même rendu le 14 février 2014.

Le conducteur du train, la SNCB et Infrabel inculpé

L'enquête sur la catastrophe est reprise à partir du 1er avril 2014 par le parquet de Hal-Vilvorde nouvellement créé. Un nouveau magistrat se penche dès lors sur le dossier et, en septembre 2014, le juge d'instruction décide d'inculper le conducteur du train soupçonné d'avoir brûlé un feu rouge, la SNCB et Infrabel.

Après le départ à la retraite du juge d'instruction début 2015, l'enquête est reprise par l'un de ses collègues. Les représentants d'Infrabel et de la SNCB sont entre-temps entendus, contrairement au conducteur de train qui réclame la traduction de plusieurs documents, fait reporter son audition à plusieurs reprises et demande à ce que le dossier soit transmis à un juge d'instruction francophone. Après rejet de sa requête par la chambre du conseil et la chambre des mises en accusation, l'homme est finalement entendu en juillet 2016.

L'enquête est bouclée par le juge d'instruction fin septembre 2016, après quoi le parquet rédige sa réquisition finale en tenant compte des constatations des experts. Selon ces derniers, il ressort que le conducteur du train incriminé a vraisemblablement ignoré un feu rouge et que la SNCB et Infrabel ont fait preuve de négligence.

Fin mars 2018, la chambre du conseil a finalement décidé du renvoi des différentes parties devant le tribunal de police de Hal.