Plastique : Test-Achats met la pression sur les supermarchés

Les images de soupe de plastique au milieu des océans ont interpellés les citoyens, qui s'inquiètent de plus en plus de cette pollution. Test-Achats appelle à agir plus vite.
par
Camille
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La semaine dernière, la Commission européenne a dévoilé ses propositions pour en finir avec l'invasion de plastique dans les océans. Elle souhaite notamment interdire des objets comme les pailles à usage unique, les bonnets de cotons tiges, ou encore les couverts et assiettes en plastique. Si Test-Achats se félicite de ce choix, elle constate que «le parcours législatif est long, et il est urgent d'agir». Elle lance donc une pétition pour demander aux supermarchés présents en Belgique d'arrêter d'ores et déjà de vendre des plastiques à usage unique.

Les plastiques qui se décomposent finissent par se décomposer en de minuscules particules. Des tests réalisés par l'organisation de protection des consommateurs ont ainsi décelé des particules de microplastiques dans du sel marin, des moules et des crevettes grises. Or, ces microplastiques contiennent souvent des additifs qui peuvent se révéler toxiques, comme le bisphénol A qui est un perturbateur endocrinien suspecté d'être cancérogène.

 

Les produits ciblés par l'action de la Commission européenne et la pétition de Test-Achats le sont dans le cadre d'une initiative «ciblée et proportionnée». Elle concerne directement les dix premières sources de déchets marins en Europe, c'est-à-dire les dix articles en plastique à usage unique que l'on trouve le plus couramment en mer. «L'UE n'est peut-être pas le premier contributeur au problème des produits marins en plastique, mais elle veut être la première pour des solutions. C'est une course pour la première place», a commenté Frans Timmermans, le vice-président de la Commission. La plupart des produits visés ne sont pas fabriqués en Europe. Le développement d'alternative pourrait constituer une opportunité économique pour les entreprises européennes.