Elections communales : DéFI lance sa campagne à Bruxelles

DéFI souhaite imprimer sa marque dans chacune des 19 communes de la capitale en vue des élections d'octobre prochain.
par
Marie
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Il a l'ambition de devenir la première force politique à Bruxelles lors du scrutin régional de 2019, a affirmé dimanche le président de la régionale bruxelloise du parti Michaël Vossaert, lors d'un congrès de lancement de campagne qui a réuni quelque 300 militants à Schaerbeek.

Parmi ceux-ci, on a relevé la présence de plusieurs militants wallons et de la périphérie.

Assistaient également au congrès, le président du parti Olivier Maingain, ainsi que les principaux chefs de file de la formation amarante à Bruxelles, parmi lesquels le ministre bruxellois de l'Economie et de l'Emploi Didier Gosuin, la secrétaire d'Etat bruxelloise Cécile Jodogne, le député-bourgmestre de Schaerbeek Bernard Clerfayt et la plupart des têtes de listes en vue des communales d'octobre.

Celles-ci sont désormais toutes connues. Manquait encore à l'appel, jusqu'à dimanche, celle de Saint-Josse qui a été attribuée à la jeune styliste Nathalie Erkan.

DéFI a par ailleurs annoncé lors du congrès que l'ex-député et conseiller communal Ecolo Vincent Lurquin, qui avait démissionné il y a plusieurs mois de son mandat local pour les Verts, accompagnera la tête de liste DeFI Laure De Leener à Berchem-Sainte-Agathe.

"Pas de casseroles"

«Le slogan de DéFI alors dénommé FDF à son origine, c'était des idées nouvelles, des hommes intègres. DéFI est le parti qui n'a pas de casseroles», a dit d'emblée Bernard Clerfayt, député-bourgmestre de Schaerbeek, invité à prendre la parole.

Via les prises de parole de panels de candidats, le congrès a permis aux militants de parcourir les nombreux objectifs du programme commun pour les communes de la capitale.

Outre le principal cheval de bataille de DéFI au cours des dernières mois (ndlr: la bonne gouvernance, la transparence dans la gestion et la participation citoyenne), la formation amarante plaide notamment pour une police de proximité décentralisée vers les quartiers; pour une gestion moderne et participative de la propreté dans les rues; pour une école où la citoyenneté et la maitrise de la langue sont au cœur du programme; et une fiscalité soucieuse de la classe moyenne, des indépendants et de l'ancrage des jeunes à Bruxelles.

Des dossiers «casse-gueule»

Les deux représentants de DéFI au gouvernement bruxellois, Cécile Jodogne et Didier Gosuin ont quant à eux mis en exergue les fruit de leur travail au gouvernement bruxellois en matière de gouvernance, mais aussi dans des dossiers peu enviés par leurs collègues pour souligner que des dossiers bien gérés à la Région ne pouvaient avoir qu'une influence positive sur la cohésion sociale dans les communes.

La secrétaire d'Etat Cécile Jodogne a évoqué le dossier «casse-gueule» du SIAMU dont la réforme adoptée en 2015 et freinée par le Fédéral a commencé a être mise en oeuvre en mars dernier. Cela permettra, au bout d'un chemin encore long, au corps des pompiers «d'entrer dans le XXIème siècle».

Didier Gosuin a mis en exergue les résultats du défi qu'il a relevé en endossant la responsabilité de l'Emploi: 12.424 demandeurs d'emploi indemnisés de moins qu'en 2014 et une inversion de tendance positive en particulier pour les jeunes, «même si le chemin est encore long», a-t-il nuancé. Le ministre a également souligné que taux de chômage à Bruxelles était comparable à celui de Gand, mais plus faible qu'à Liège, Charleroi et Anvers.

Sans s'en attribuer le mérite à lui seul, il a par ailleurs souligné que le gouvernement bruxellois avait fait passer la dotation de 370 millions à 450 millions pour les communes «afin de les renforcer dans leur rôle essentiel de politique de proximité, loin des sirènes du nord qui veulent les asphyxier».

"Bouledogues et caniches"

Au passage, il a très brièvement évoqué le gouvernement fédéral en ironisant sur une «fable des bouledogues et des caniches». Au sein de l'équipe Michel, «les bouledogues courent sans laisse et sans collier en faisant peur aux francophones» face à «des caniches qui restent dans leur niches», a-t-il dit, évoquant sans les citer les ministres N-VA et leurs collègues MR.