Les déchets de l'océan réutilisés pour faire des maillots de bain

Une jeune femme originaire du nord de la France, Gwendoline Dessi, a eu l'idée de récupérer des déchets dans l'océan pour fabriquer des maillots de bain en nylon. L'objectif : lutter contre la pollution des océans, où seraient déversées 8 millions de tonnes de plastique chaque année.
par
Lucie.De.Perthuis
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Lundi dernier, la Commission européenne a adopté une nouvelle stratégie sur les matières plastiques pour protéger l'environnement, en partant de constats alarmants : chaque année, les Européens produisent 25 millions de tonnes de déchets plastiques, et seulement 30% sont collectés en vue de leur recyclage. La première victime de la production massive de plastique : la mer et l'océan, où seraient déversées chaque année 8 millions de tonnes de plastique.

Ph - Coco Frio

Pour lutter contre la pollution des océans et interpeller sur cette situation catastrophique, Gwendoline Dessi a eu une idée originale : lancer une collection de maillots de bain confectionnés à partir d'Econyl, un tissu technique fait de déchets plastiques récupérés dans les océans. La jeune femme de 26 ans vient de lancer Coco Frio, sa marque de vêtements de plage et de maillots de bain après avoir suivi un cursus de design et de mode à Paris.

Esthétique et écoresponsable 

Après plusieurs années de travail acharné, elle propose aujourd'hui cinq modèles de maillots deux pièces et trois en une pièce, disponibles en différents coloris. «Le marché du maillot de bain est largement saturé. Je cherchais un moyen de me démarquer tout en apportant un côté environnemental à ma démarche», explique la jeune entrepreneuse engagée. «Nous ne pouvons plus faire autrement que d'être écoresponsables, surtout nous, la jeune générations. Cette matière permet de faire un pas dans ce sens sans être au détriment du style pour les maillots», poursuit-elle.

Ph - Coco Frio

La conséquence du caractère à la fois esthétique et écoresponsable de ces maillots : leur prix. Un maillot de cette collection coûte en moyenne 130 euros. «Oui, c'est plus cher d'un tissu traditionnel. Mais en plus d'être responsable, la matière a l'avantage de ne pas se froisser» confie Gwendoline.